Les soldats morts au combat en 1918

Huits soldats ont été tués au combat ou sont morts des suites de leurs blessures au cours de l'année 1918, année de la victoire. Voici les informations les concernant :

Claude JACQUETIN
Marc Antoine DUCARRE
Louis Marius DESMURGER
Benoit Auguste TROUILLET
Henri Jean Marie LAROCHE
Henri MARTIN
Jean-François LAVENIR
Ustazad Elie BOURSAUD

Claude Jacquetin est décédé le 11 juin 1918 à Longueil Annel (Oise) tué par un éclat d'obus. Il était brigadier à la 46ème batterie du 254ème régiment d'Artillerie. Il était né le 23 décembre 1881 à Chauffailles, fils d'Antoine Jacquetin (Tisseur) et Claudine Troncy (Tisseuse) et demeurant à Villon (Chauffailles). Il était marié avec Marie Antoinette Laroche. Som nom figure aussi sur le monument aux morts de Chauffailles.
Quelques renseignement sur le 254ème Régiment d'Artillerie de Campagne :
1917 : Verdun (Bois de Caurières le 3 mars) ;
1918 : Aisne (plateau de Chaudun) ; Oise (Vignemont , la Chapelle St Aubin , Thiescourt le 10 août) ; Champagne (Main de Massiges, Position Brunehilde, le Télégraphe).

Marc Antoine Ducarre a été tué à l'ennemi le 13 juin 1918 à Vierstraat en Belgique. Caporal au 63ème Bataillon de Chasseurs à Pied, puis muté au 170ème Régiment d'Infanterie. Il était né le 23 mars 1885 et était le fils de Claude Marie Ducarre propriétaire cultivateur, Maire de Mussy-sous-Dun de 1889 à 1914 et de Benoite Ducarre. La famille Ducarre a perdu deux fils au cours de la guerre. Son nom figure aussi sur le monument aux morts de Vauban.
Quelques renseignements sur le 63ème Bataillon de Chasseurs Alpins : le régiment est en casernement en 1914 à La Bocca et fait partie de la 130ème Brigade d'infanterie; 65e Division d'infanterie; 15e Région. Il passe à la 47e DI de fév. 1915 à novembre 1915, puis à la 66e DI jusqu'en mars 1916, puis à la 46e DI jusqu'en novembre 1918.
1914 : le 26 août, il arrive à Amiens, un groupe de quatre bataillons de chasseurs (47ème, 63ème, 64ème et 67ème), chargé de protéger l'arrivée du 7ème Corps d'Armée à Amiens ; défense de Péronne et des ponts de la Somme le 28 août (Mont St Quentin, Doingt,  puis Rosières en Santerre le 29 août), retraite puis bataille de la Marne (La Bouillancy, Nogeon les 7 et 8 septembre, Vic sur Aisne le 11 septembre) ; Aisne (combats de Confrécourt, Vingré, Hautebraye à la fin septembre) ; Est de Soissons (Buçy le Long, Vregny à la fin 1914) ;
1915 : l'échec de Crouy (Crouy, Buçy Le Long, Chivres entre le 8 et le 12 janvier) ; opération au  Linge  (Reichackerkopf, le Linge, enlèvement des sommets d'Alsace entre juin et octobre) ;
1916 : bataille de la Somme (Maurepas en septembre, Raucourt et Sailly-Saillisel le 6 octobre ; bois de Saint Pierre Vaast) ;
1918 : Picardie (Assainvilliers , Faverolles , Crapeaumesnil , Frétoy le Château en août), Offensive Nesle-Ham en août et septembre).

Quelques renseignements sur le 170ème Régiment d'Infanterie : en 1914 il est en casernement à Epinal et est affecté à la défense de la forteresse d'Epinal. Il fait partie de la 48ème Division d'Infanterie (DI) de février 1915 à décembre 1916 puis à la 167e DI jusqu'en novembre 1918.
1914 : Opérations d'Alsace (Mulhouse le 13 août) ;
1915 : Champagne (côte 196 début mars, Bois Jaune Brûlé le 13 mars) ; Meuse et Argonne (Les Eparges en février et mars) ;
1916 : bataille de Verdun (Eix, Douaumont le 25 février, bois de la Caillette, Thiaumont le 27 avril) ; bataille de la Somme (ferme de Monacu en juillet, Cléry sur Somme, bois des  Berlingots en octobre et novembre) ;
1917 : Aisne (Loivres , bois de Séchamp) ;
1918 : Offensive de l'Aisne du 18 au 28 juillet (Bessiares, Epau, Bétu, Beuvardes) ; Champagne (Butte de Souain , Ferme Médéah en août ), crête d'Orfeuil en octobre) ; La Recouvrance le 29 octobre.

Louis Marius Desmurger est décédé le 19 juillet 1918 à Assainvilliers (Somme) à l'âge de 21 ans. Il était soldat au 29ème Régiment d'Infanterie. Fils de François Desmurger, cultivateur sur l'Aye et de Marie Perrin, il était né le 6 janvier 1897 à Mussy-sous-Dun . Louis Marius Desmurger repose dans le caveau familial au cimetière de Mussy. Sa dépouille fut ramenée en 1921. Les circonstances au cours desquelles Louis Marius Desmurger fut tué : « de mars à juillet 1918, l'armée allemande enfonce le front dans une grande offensive. Au cours de cette offensive, le 9 juin 1918, les allemands tentent une percée dans le secteur de Montdidier (Somme) en direction de Compiègne. L'armée française (et entre autre le 29ème régiment d'Antoine Desmurger) recule mais arrive à contenir l'offensive allemande. L'avance allemande enrayée, la 169ème division s'organise sur ses nouvelles positions de Domfront Le Ployron.. Le 29ème régiment continue à harceler l'adversaire par de fréquents coups de main qui lui permettent de capturer des prisonniers. Le 19 juillet, particulièrement, le 3ème bataillon (commandant Ferry) réussit une profonde incursion dans les lignes allemandes, ramène quatre-vingt-trois prisonniers et inflige de lourdes pertes aux troupes allemandes. Le régiment subit lui aussi de lourdes pertes. C'est au cours de cette attaque que Louis Marius Desmurger a été tué. La bravoure du régiment au cours de cette journée lui vaut une citation à l'ordre du 35e corps d'armées » .
Ordre N° 437 du 35ème corps d'armée du 29 juillet 1918 , citation de 3ème bataillon : « Le 19 juillet 1918, le 3ème bataillon du 29ème régiment d'infanterie, énergiquement commandé par son chef, le commandant Ferry, s'est porté, avec un superbe élan, contre une position ennemies fortement défendue et a ramené dans nos lignes quatre-vingt-trois prisonniers, dont un officier, sept mitrailleuses, de nombreux fusils, après avoir détruit trois minenwerfers qu'il ne pouvait emporter et fait subir des pertes importantes à la troupe attaquée ».
Signé : Général Jacquot.
Quelques renseignements sur le 29ème Régiment d'Infanterie : en 1914; le régiment est en casernement à Autun. Il est constitué de 3 bataillons et fait partie de la 16ème Division d'Infanterie. Il passera à la 169ème division début 1917.
1914 : bataille de Morhange et de Sarrebourg ; bataille de la Woëvre et des Hauts-de-Meuse (Appremont les 21 et 22 septembre, Bois d'Ailly à la fin septembre).
1915 : Opérations d'avril en Woëvre (Remeunauville, Régniéville, Fey en Haye, Saint-Mihiel)
1916 : bataille de Verdun.
1918 : Picardie : Assainvilliers, Faverolles (juin à août), Le Cessier, Les Loges (10 au 16 août) ; offensive Nesle-Ham : Saint-Simon, Avesnes (8 septembre), Essigny le grand (19 septembre), Urvilliers (29 septembre).



Merci à Monsieur JC Perrin pour les informations qu'il nous a transmis au sujet du soldat Desmurger.

 

 

 

 

 

 

 

Benoit Auguste Trouillet est décédé des suites de ses blessures le 24 août 1918 à Dammery (Somme). Il était chasseur de 2ème classe à la 2ème Compagnie du 11ème Bataillon de Chasseurs Alpin. Il a été décoré de la Croix de Guerre avec Etoile de Bronze. Fils de Jean Auguste Trouillet, tisseur au Ragin et de Marie Martin, il était né à le 15 janvier 1883 à Mussy-sous-Dun. Il avait été domestique à Saint-Racho. Il repose à la nécropole nationale d'Hattencourt (Somme), dans la tombe individuelle N°888.
Quelques renseignements sur le 11ème Bataillon de Chasseurs Alpins : en 1914, le bataillon est en casernement à Annecy et fait partie de la 56ème brigade d'infanterie; 28ème Division d'infanterie; 14ème Corps d'Armée. Il est à la 28ème DI d'août 1914 à novembre 1914, puis à la 47ème DI de mars 1916 à novembre 1916.
1914 : Opérations d'Alsace (vallée de la Bolle, col d'Anozel, Ban-de-Sapt).; Course à la mer (Fouconcourt, Herleville les 25 et 26 septembre) ; Artois (Carency à la fin décembre).
1915 : Vosges (Reichackerkopf en mars) ; Opération au Linge de juin à octobre) ; enlèvement des sommets d'Alsace (le bataillon est presque anéanti durant cette opération).
1916 : bataille de la Somme (sud de Maurepas, Bois de Hem, Bois du Ravin, Calvaire de Maurepas, Mont-Saint-Quentin en juillet et septembre) ;
1917 : Secteur italien (Monte Tomba, Monfénéra) ;
1918 : contre offensive sur la Marne et Ourcq du 18 au 25 juillet ; Somme (tunnel du Tronquoy, Nord de Saint-Quentin, Bois des Taupes, Courjumelles, Guise).
Henri Jean Marie Laroche est décédé au combat et tué à l'ennemi à 8 heures du matin devant Hamel (Somme) le 9 septembre 1918. Il était soldat à 10ème Compagnie du 3ème Bataillon au 144ème Régiment d'Infanterie. Il a été décoré de la Croix de Guerre. Fils de Jacques Laroche et d'Antoinette Jomain, il était né le 16 juin 1898 à Mussy-sous-Dun. La dépouille d'Henri Laroche a été rapatriée en 1922. Il est inhumé dans le caveau familial au cimetière de Mussy.
Quelques renseignements sur le 144ème Régiment d'Infanterie : en 1914, le régiment est casernement à Bordeaux. Il fait partie de la 35ème Divsion d'Infanterie d'août 1914 à novembre 1918.
1914 : vers Charleroi : Biercée le 23 août ; les opérations de l'aile gauche (plan du 25 août) à Guise (28 et 29 août) ; bataille de la Marne du 5 au 13 septembre (Villiers St Georges , Montceau les Provins) ; reprise de l'offensive (Corbeny, Craonne, la Ville-aux-Bois et le plateau de Vauclerc à la fin décembre) ;
1916 : Bataille de Verdun (Vaux, Douaumont, reprise des Forts de Douaumont et de Vaux, Thiaumont de juillet à octobre) ;
1917 : plateau des Casemates (5 et 6 mai)
1918 : Oise (bataille de Noyon du 22 au 29 mars et mont Renaud du 25 au 30 mars) ; Aisne (Missy-aux-Bois le 31 mai et l'Ingon du 29 au 31 août) ; Oise (Voyennes du 4 au 6 septembre), Hermann-Stellung, Cote 120.
Henri Martin a été tué à l'ennemi le 29 août 1918 à Courson (Aisne). Il était soldat à la 19ème Compagnie du 261ème Régiment d'Infanterie. Il a été décoré de la Croix de Guerre. Il était le fils de François Martin, cultivateur à La Roche et de Françoise Durix. Il était né le 25 octobre 1879 à Mussy-sous-Dun. Il était boulanger dans le civil. Il repose à la nécropole nationale de Vauxaillon (Aisne) dans la tombe individuelle N°130.
Quelques renseignements sur le 261ème Régiment d'Infanterie : en 1914, le régiment est en casernement à Aix. Il fait partie de la 150ème brigade d'infanterie; 75ème Division d'Infanterie (DI); 15ème Région. De juin à juillet 1915, il passe à la 42ème DI de juin 1915 à juil. 1915 puis à la 64ème DI jusqu’en novembre 1918.
1914 : Bataille de la Marne du 5 au 13 septembre (Heippes le7 septembre et Saint André en Barrois le 10 septembre);
1915 : Opérations en Argonne de mai à novembre (Bagatelle) ;
1916 : Bataille de Verdun (Avocourt du 26 juin au 4 juillet, le Mort-Homme en août, Cote 304 les 28 et 29 décembre) ;
1917 : front italien (Monte Tomba, Monfénéra en novembre et décembre) ;
1918 : Somme (Guyancourt, l'Avre, Castel du 10 avril au 5 mai) ; attaque de la ligne Hindenburg en août et septembre à l'Ailette et Courson ) ; La Sambre le 4 novembre.

Jean François Lavenir est décédé à 10 heures du matin des suites de ses blessures à Bernoville (Aisne) le 13 octobre 1918.Il était soldat de 2ème classe au 10ème Régiment d'Infanterie. Fils d'Antoine Lavenir et de Claudine Duperret, il était né le 24 juin 1881 à St-Laurent-en-Brionnais. Inhumé au cimetière militaire de Fieulaine (tombe N°24), sa dépouille a été tranférée après la guerre à la nécropole nationale de Saint-Quentin (Aisne), dans la tombe individuelle N°3242. Son nom figure aussi sur le monument aux morts de sa commune de naissance.
Quelques renseignements sur le 10ème Régiment d'Infanterie : en 1914, le régiment est en casernement à Auxonne et Dijon et fait partie de la 15ème division d'Infanterie. Il est constitué de 3 bataillons. Le régiment aura au cours de la guerre 2 citations à l'ordre de l'armée, fourragère verte.
1914 : les victoires de Lorraine : Bataille de Sarrebourg du 18 au 20 août ; trouée de Charme en septembre (Séranville ; Vathiménil) ; bataille de la Woëvre (Saint Mihiel du 26 au 28 septembre) ;
1915 : Woëvre (Saint-Mihiel, bois d'Ailly, Vaux Féry de janvier à septembre) ; bataille de Champagne (Butte de Tahure le 25 septembre) ;
1916 : Woëvre (forêt d'Apremont en début d'année) ; bataille de Verdun (Fleury, Haie Renard en juillet et août) ; Lorraine (en fin d'année) ;
1917 : Champagne (vallée de la Tourbe, Suippes, La Courtine jusqu'en juillet)
1918 : butte du Mesnil ; attaque vers l'Oise ( Fontaine-Notre Dame, Aisonville, Bernoville, Tupigny en mars et avril).

Ustazad Elie BOURSAUD est mort le 11 juin 1918 dans le secteur de Chiry-Ourscamp (Aisne) des suites de ses blessures au combat. Il a été blessé au cours de la bataille du Matz qui s'est déroulée du 9 au 12 juin (attaque allemande qui visait à prendre la ville de Compiègne). Soixante mille soldats français ont été mis hors de combat. Il était capitaine au 164ème Régiment d'Infanterie. Il était né le 18 mars 1892 à Mussy sous Dun au lieu dit les Matys. Il était fils d'Amédée Boursaud, terrassier et de Marie Duranton. Il est inhumé dans une tombe individuelle à la nécropole nationale de Vignemont dans l'Oise (tombe N°171 dans le carré B). Ustazad Elie Boursaud est le seul natif de Mussy devenu officier (à notre connaissance) et qui ait laissé sa vie au combat. Il est aussi le seul à avoir été décoré de la Légion d'honneur à titre militaire. Son nom se trouve inscrit sur le monument aux morts de Cluny.
Quelques informations sur le 164ème Régiment d'Infanterie : en 1914, le régiment est en casernement à Verdun et Longwy. Il est affecté à la défense de la forteresse de Verdun. Le régiment est constitué de quatre bataillons en 1914 et fait partie de la 72ème Division d'Infanterie de juillet 1915 à novembre 1918. Le régiment a eu 5 citations à l'ordre de l'armée, fourragère jaune.
1914 : Défense de Verdun (Bezonvaux, Damloup, Souville en août ; Romagne, côte de Morimont, Azannes, bois d'Ormont Etain à la fin août) ; bataille de la Marne du 5 au 13 septembre (Julvécourt, Souilly, Ypécourt) ; bataille de la Woëvre en octobre (Pintheville, Riaville, Marchéville) ; Verdun (l'Herbebois et ferme saint André jusqu'en décembre).
1915 : secteur d'Ormes de janvier à mars ; opérations d'avril en Woëvre à Gussainville (fermes du Haut Bois et de l'Hôpital, Le Mort Homme) ; Woëvre (Vaux les Palameix, bois des Chênots en octobre et novembre).
1916 : bataille de Verdun (bois de Ville, l'Herbebois en février) ; bataille de la Somme (fortin de Biache, le bois Blaise en juillet puis le bois des Loges, Ablaincourt et le Pressoir d'août à décembre)
1917 : Verdun (Vaux devant Domloup, fontaine de Tavannes de janvier à mai) ; Marne (Mont Haut, la Cage à poules, le Casque en mai et juin, puis le Téton en juillet).
1918 : Champagne de décembre 17 à février 18 (Main de Massiges) ; Bataille du Matz en mai et juin (Chiry, Ourscamp, Passel, ravin de Belle Anne, Anthoval, Annel, Janville) ; secteur de Soissons (Pernant, ravin de Vaux et de Saconin, bois Roger, ferme Canivet en juillet et août) ; l'Aillette en septembre et octobre (ravin de Jouy, plateau de la Colombe, bois des Marraines, fort de la Malmaison, Chevregny, Nouvion, bois de Samoussy, Etrepois).


Le capitaine Ustazad Elie Boursaud a été décoré de la Légion d'honneur à titre militaire.

Fiche du capitaine Boursaud


Fiches des "Morts pour la France" de Mussy-sous-Dun Année 1918

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