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Ce document est une transcription
numérique du document d'archives aimablement prêté
par la bibliothèque de Mussy-sous-Dun.
Nous pensons qu'il était important de mettre ce document unique
à la disposition du plus grand nombre sous une forme
légère que chacun peut télécharger.
Bonne lecture.
Christiane Lagrost et Jean François Christé
Mussy le 14/01/2006
Sommaire
Cet ouvrage a obtenu une médaille de vermeil au
concours
agricole de Chauffailles le 11 août 1901, quoiqu'il ne fût
pas terminé à cette époque. Tout ce qui suit la
page 122 y a été ajouté depuis.
Je dédie ce modeste ouvrage à
Monsieur le Maire et à Messieurs les Conseillers Municipaux en
les remerciant du concours qu'ils m'ont accordé dans mes
fonctions
Je déclare faire don de cet exemplaire à la commune.
Je prie mes successeurs, quelque soit l'imperfection de ce travail, de
le conserver dans les archives de la Mairie. Un autre peut-être,
pourra le refaire en le perfectionnant.
Quoiqu'il en soit, je pense qu'il ne sera peut-être pas sans
quelque utilité pour celui qui voudra avoir quelques
renseignements sur le passé de Mussy et je regrette de n'avoir
pas eu de documents pour remonter plus haut dans ce passé.
Mussy-sous-Dun, le 16 octobre 1902.
Nesly.
Extrait du rapport de Messieurs Q.Ormezzano et E.Château sur le concours agricole de Chauffailles du 11 août 1901.
ESSAI DE MONOGRAPHIE
DE LA COMMUNE DE MUSSY-SOUS--DUN
La commune de Mussy-sous-Dun est bornée au nord par celle de Varennes-sous-Dun, au nord-est par celle de Saint-Racho, au levant par celle d'Anglure-sous-Dun, au midi par celle de Chauffailles, et au couchant par celle de Chassigny-sous-Dun et au nord-ouest sur une très petite étendue par celle de La-Chapelle-sous-Dun.
Le sol est montagneux ou du moins
très accidenté. Les points culminants sont au nord
"Dreuillien" et "Montfroid" dont l'altitude est de 571 mètres
environ, au levant "Pierre-Chèvre" et au midi "Montloup".
Près de la limite sur le territoire de Saint-Racho, se trouve la
montagne de Dun, autrefois Dun-le-Roy où se trouvait une
forteresse que Philippe Auguste fit démanteler pour punir le
Seigneur du lieu relevant du comte de Mâcon de ses
déprédations. Du sommet de cette montagne, on jouit
pendant les beaux jours d'une vue magnifique, ce qui attire beaucoup de
visiteurs.
Il y a quelques années, on y voyait les ruines d'une ancienne
église qui était celle de la paroisse avant la
Révolution de 1789. Elle était presque abandonnée
depuis 1701, époque à laquelle le Curé de
Dun-le-Roy, Abel Lebaudy, exposait à l'Evêque de
Mâcon que son église était située à
l'extrémité de sa paroisse, que les habitants, en
été, y arrivaient mouillés de sueur, attendu qu'il
leur fallait grimper à la cime de la montagne, ce qui leur
occasionnait souvent des refroidissements et qu'en hiver il y faisait
un froid excessif. Il demandait l'autorisation de dire la messe dans
une chapelle construite par le Seigneur de Collange, dans un lieu plus
au centre de sa paroisse, sous le vocable de Saint-Racho.
L'Evêque lui donna l'autorisation demandée et lui
permit de célébrer les offices dans cette chapelle
de Saint-Racho, excepté aux fêtes de Saint-Pierre, de
Saint-Denis, de l'Assomption et d'une autre encore.
On voyait encore ces dernières années, le jour de la
Saint Pierre et de la Saint Denis, les anti-concordataires,
appelés dans le pays "Blancs
ou Bleus", aller s'agenouiller dans les ruines de Dun pour y
faire leurs prières. Le jour de la Saint Denis, les gens du pays
en profitaient pour leur vendre des châtaignes.
Cette église ou chapelle a été reconstruite en
1897, 1898, 1899 par les ordres du comte de Rambuteau qui
s'était rendu acquéreur des ruines et du terrain
environnant. On y a transporté l'ancienne cloche de Dun qui se
trouvait à Saint-Racho. Une cloche neuve a été
donnée à la place de l'ancienne à la dite commune,
possesseur de la Chapelle de Dun, devenue propriétaire
privée.
On a conservé une partie des anciens murs de cette chapelle. Ces
murs étaient couverts d'inscriptions et de noms des visiteurs.
La pierre de taille a été conduite de
Saint-Maurice-lès-Châteauneuf à Dun par des
bouviers de Mussy. Le grès ou sable de carrière provenait
d'un champ situé en face le hameau des Forestiers, en longeant
le chemin vicinal de Chauffailles à Varennes-sous-Dun.
La chapelle a été bénie le 4 juin 1900, lundi de
la Pentecôte, par le Cardinal Perraud, Evêque d'Autun, au
milieu d'une foule de douze à quinze mille personnes venue de
plusieurs lieues à la ronde. Jamais on avait vu passer tant de
voitures au Bourg de Mussy et malgré les provisions faites, les
aubergistes furent pris au dépourvu.
A Dun, le comte de Rambuteau avait ordonné une distribution de
pain, de saucisson et de vin mais les tentes de feuillages sous
lesquelles étaient ces vivres furent, au moment où l'on
commençait la distribution gratuite, prises d'assaut par la
foule. Les distributeurs furent débordés et un grand
nombre de personnes ne purent rien avoir.
Après la bénédiction, une pièce de
poésie. composée pour la circonstance par l'abbé
Muguet, curé archiprêtre de Sully, fut lue par son auteur.
La commune de Mussy est traversée de
l'est à l'ouest par le Mussy ou ruisseau de Propières.
Les autres cours d'eau ne sont que des ruisselets.
En 1870, pendant l'été, le Mussy fut presque
complètement tari ce qui fit périr beaucoup de poissons.
Il a été lent à se repeupler. Le Mussy fait
mouvoir trois moulins sur le territoire de la commune.
Depuis un certain nombre d'années,
l'agriculture a fait des progrès considérables dans la
commune de Mussy-sous-Dun. Autrefois, sauf dans quelques bons terrains
situés non loin du Mussy, on n'obtenait que de maigres
récoltes de seigle. Maintenant on ne récolte plus
guère cette céréale que pour se procurer de la
paille pour faire des liens. Sur 874 hectares dont se compose le
territoire de la commune, c'est à peine si dix-huit hectares
sont ensemencés en seigle.
Autrefois on battait les récoltes au fléau, mais vers
1870, on commença à employer les machines mues par des
chevaux, puis celles à vapeur.
Autrefois les batteurs à la grange commençaient leurs
journées avant le jour, quelquefois à trois ou quatre
heures du matin et gagnaient 60 centimes par jour et cela vers le
milieu du 19ème siècle.
On a commencé à se servir de faucheuses en 1900 et de
moissonneuses en 1902.
Beaucoup de terres ont été converties en prairies, des
friches et des terres improductives ont été
défoncées et plantées en vignes. En 1869, ces
vignes n'occupaient qu'une surface de quatre à cinq hectares,
tandis qu'en 1883, elles occupaient environ 37 hectares.
Malheureusement le phylloxera a, à peu près,
détruit toutes ces vignes. Cependant environ dix hectares ont
été replantés en plants greffés sur riparia ou sur viala. Jusqu'à
présent les viala
paraissent donner les meilleurs résultats. On a planté
aussi, mais en petite quantité, quelques ceps de noah qui ont donné ces
dernières années environ six hectolitres de vin blanc par
année.
Quoiqu'il y ait encore des progrès à faire sur les soins
à donner aux engrais, ils sont plus nombreux qu'autrefois, car
les habitants nourrissaient plus de bêtes à cornes par
suite de la création de prairies artificielles et de nouvelles
prairies naturelles.
On a commencé aussi en 1900 et 1901 à employer les
engrais chimiques.
Il y a très peu de fermiers. Les propriétaires cultivent
pour la plupart eux-mêmes leurs champs. La
propriété est très divisée. Voici du reste
comment elle se décompose d'après une statistique faite
il y a quelques années :
Propriétaires habitants
|
||
la commune
|
hors de la commune
|
|
Au dessous d'un hectare De un à 2 hectares De 2 à 3 hectares De 3 à 4 hectares De 4 à 5 hectares De 5 à 7 hectares De 7 à 10 hectares De 10 à 20 hectares De 20 à 30 hectares |
69
34 22 20 12 11 12 19 3 |
34
6 10 2 1 1 1 |
Totaux |
202
|
55
|
Froment et seigle ..................... Avoine .................................... Sarrasin .................................. Pommes de terre ..................... Betteraves ............................... Colza ...................................... chanvre ................................... Vignes .................................... Légumes divers ........................ Trèfle et Luzerne .................... Prairies et pâturages ................. |
183 hectares
6 45 90 6 11 1 11 13 36 315 |
|
Totaux
|
717 hectares
|
La surface cultivée se compose donc d'environ 717 hectares. Le
reste comprend des bois, des terrains incultes, des chemins etc...
Le terrain est granitique et l'assolement généralement
biennal.
Voici d'après la statistique de 1901 le nombre des animaux de
ferme existant dans la commune : 12 chevaux, 2 mulets, 7 ânes,
500 bœufs, vaches, taureaux et génisses, 124 moutons et brebis.
463 porcs, 115 chèvres.
Il y a environ cent ruches d'abeilles.
La principale industrie est le tissage en soie.
D'après le recensement de I90I, le nombre des métiers est
de cent huit.
Il y a dans la commune trois moulins à eau. A deux de ces
moulins, est annexée une scierie hydraulique.
Il y avait autrefois, au lieu appelé la Fabrique, un atelier
pour le défilochage des chiffons de laine qui étaient
vendus pour la plupart aux fabriques de couvertures de Cours
(Rhône) . Il y a eu ensuite, au même lieu, une filature de
laine tenue par Monsieur Pegeron.
Depuis le 16 octobre 1902, cette usine chôme.
On ne connait pas l'origine de la commune de
Mussy-sous-Dun. On prétend que l'église reconstruite en
1836 a été bâtie au 12ème siècle. La
tradition n'a conservé le souvenir d'aucun
évènement historique qui se soit passé dans la
commune. Les premiers registres d'état civil datent de 1692. On
n'a pas conservé de documents antérieurs à cette
époque.
Les hameaux ci-après doivent leurs noms à d'anciens
habitants : les Branlards (en patois : Tsi Branla), les Bajards (Tsi
Badza), les Trouillets (Tsi Troyes), les Mathys (Tsi Mathy),
c'est-à-dire chez Mathieu, le Bois-Ramé (Tsi
Boramé ), les Forestiers (Tsi Forêti) c'est-à-dire
chez le garde-forestier.
Il en est peut-être de même de ceux du Pont-Chevalier et
des Murgers ; les noms de Chevalier et de Desmurger étant
communs dans le pays.
Quand à celui de la Combe, d'après certains
étymologistes, il proviendrait de Cumba, Cumbula dans le sens de
petite vallée. La Combe est en effet dans une petite
vallée.
Avant la
Révolution, Mussy comme bien d'autres communes avait son
seigneur. C'était le marquis d'Anglure, lequel avait ses
officiers de justice et son commissaire aux droits seigneuriaux, ainsi
qu'il résulte de plusieurs actes de l'état civil.
Mussy parait avoir appartenu
autrefois, vers l'époque de la construction de l'église,
à un seigneur de Châteauneuf Archimbaud III Le Blanc
qui ,en 1125, vendit son château de Cavayre à Guichard III
sire de Beaujeu, plus la montagne où il se trouvait avec tout ce
qu'il possédait, depuis !a vallée de Murcy (Mussy) et de
Dun , jusqu'à la Bussière, Marcilly et Sainte-Maire du
Bois (le Bois Sainte-Marie) .
D'après l'abbé Pagani, Essai historique sur
Châteauneuf.
En 1180, Philippe Auguste, pour punir les rapines d'Humbert le jeune,
sire de Beaujeu, de Guillaume II de Chalon, de Girard comte de
Mâcon et d'Artaud III Le Blanc, son vicomte, seigneur de
Châteauneuf, les poursuivit jusqu'à Dun, forteresse qui
passait pour imprenable. Les assiégés se rendirent et le
roi rétablit sur eux son autorité mais il ordonna la
démolition de la forteresse de Dun. Philippe Auguste se montra
particulièrement sévère pour Artaud Le Blanc qui
avait donné asile en sa forteresse aux grands vassaux
révoltés. Il le dépouilla de la plus grande partie
de sa vicomté. Le pays environnant Dun fut donné à
un gendarme appelé d'Anglure.
Saint Louis créa une châtellenie à Dun, le château détruit par Philippe Auguste fut en partie reconstruit et Dun prit le nom de Dun-le-Roi. Dun fut de nouveau ravagé pendant les guerres de religion, de sorte qu'en 1581, dit Saint Julien de Balleure, il ne restait plus "de toute l'antique ville de Dun-le-Roy en Mâconnais, quasi que l'église et le presbytère d'une parochiale dépendant du chapitre d'Aigueperse en Beaujolais".
Quant aux seigneurs d'Anglure, le premier dont il est fait mention dans les registres de l'état civil, conservé à la Mairie de Mussy est : "Messire Jean Donguy d'Origny vicomte de Mably, seigneur d'Anglure, Serrières, Milly, Esserteaux et autres places, décédé le 5 août 1710 à l'âge de 74 ans, a été enterré en l'église paroissiale de Mussy.
Le deuxième, Marie-Alexandre de Noblet d'Anglure, seigneur de Mussye, Desserteaux, Vergisson et plusieurs autres places, est mort le 31 décembre 1758 à l'âge de 70 ans et a été enterré dans sa chapelle de Mussy, proche l'église. Son épouse, Jeanne-Louise Dubost de Petit-Bourg est la fondatrice du bureau de bienfaisance de la commune.
Enfin le dernier est Charles-Etienne de Noblet d'Anglure, fondateur d'un lit l'hôpital de Beaujeu pour les malades de Mussy, né le 7 mai 1739 et décédé le 4 septembre 1812.
Le commissaire aux droits seigneuriaux en 1765
s'appelait Hippolyte Valory.
Il résulte d'un registre de décès qu'un
nommé Laurent dit Trinquet est mort dans la Prison du seigneur
d'Anglure.
Il y avait autrefois un notaire à Mussy. Jean Desportes qui fut
notaire pendant longtemps eut pour successeur Claude-François
Gondras mort le 15 juillet 1772.
En 1709, on trouva pendant le terrible hiver un homme mort de froid sur
le chemin de Charlieu.
Les registres parlent aussi de plusieurs hommes
morts de chutes de différents arbres, surtout des cerisiers
à différentes époques.
Le 22 juin 1842, un ouragan terrible dévasta la commune,
soixante et onze bâtiments furent plus ou moins
endommagés, huit s'écroulèrent entièrement,
quatre autres furent entièrement découverts, neuf cent
quinze arbres fruitiers furent arrachés, ainsi qu'un très
grand nombre d'autres arbres.
Nous avons vu nous-mêmes un autre ouragan en 1878.
Le nombre des arbres renversés fut aussi très grand, mais
on n'en a pas fait le recensement. Ce furent
surtout les bois de pins, très nombreux dans la commune, qui en
souffrirent.
En 1858, le hameau de la Borcelle, qui faisait partie de la commune de Varennes-sous-Dun, a été réuni à celle de Mussy. Par contre en 1869, la commune en a été distraite.
Au mois de mars 1892, fut commencé le beau viaduc à dix-huit arches, construit pour le passage de la ligne de chemin de fer de Lozanne à Paray-le-Monial.D'après le dernier recencement officiel
(1901), la commune a une population de 772 habitants. Au recensement de
1896, elle avait été trouvée de 992 habitants,
mais dans ce recensement figurait un certain nombre d'ouvriers
travaillant au chemin de fer.
Cette population était en 1790, d'après R. Rameau, de
1404 âmes et d'après une délibération du
Conseil municipal du 4 octobre 1831, elle était de 1621
habitants.
Voici le tableau de cette population, d’après les recensements
conservés à la Mairie.
En 1846
En 1851 En 1856 En 1861 En 1866 |
1453 habitants
1494 1515 1551 1500 |
En 1869 la commune ayant été divisée, la population fut ainsi répartie :
Mussy 975 habitants | ||
1500 habitants | ||
Anglure 525 habitants |
En 1872
En 1876 En 1881 En 1886 En 1891 En 1896 En 1902 |
|
881
900 903 892 840 992 772 |
Depuis 1881 la population a donc décru de 131 habitants et même un peu plus.
Le nombre des décès a été, à savoir :
De 1700 à 1750 de De 1750 à 1800 de De 1800 à 1853 de De 1853 à 1900 de |
1158 1815 1657 1227 |
Depuis la séparation d'Anglure au premier janvier 1900, le
nombre des décès a été de 597, soit une
moyenne de 20 par an.
L'année 1871 a été la plus mortelle de cette
dernière période par suite de
l’épidémie de petite vérole (46
décès) et l’année 1889 la moins (8
décès).
Le nombre des naissances a été, à savoir :
De 1700 à 1750 de De 1750 à 1800 de De 1800 à 1850 de De 1850 à 1900 de Total des naissances pendant 2 siècles Total des décès Différence au profit des naissances |
|
Depuis la séparation d'Anglure, le nombre des naissances s’est
élevé à 730.
Avant la séparation d'Anglure, l’année qui compte le
moins de naissances est celle de 1710 qui n’en a que 17. Celle qui en
compte le plus est 1806 qui en a 67.
Depuis la séparation, les années qui ont le moins de naissances sont I870, 1890, et 1899 qui n’ont chacune que 16
naissances. Celle qui en a produit le plus est 1879 qui en a 33.
MARIAGES
Le nombre de mariages a été, à savoir :
De 1700 à 1750 De 1750 à 1800 De 1800 à 1850 De 1850 à 1900 Total des mariages pendant 2 siècles |
441 522 497 400 1860 |
TABLEAU DE LA MORTALITÉ À MUSSY
Ière moitié du 18ème siècle
De 1700
à 1710 |
De 1710
à 1720 |
De 1720
à 1730 |
De 1730
à 1740 |
De1740
à 1750 |
Totaux
|
Moyenne pour cent
|
|
De 0 à 3 mois De 3 à 6 mois De 6 mois à 1 an De 1 an à 5 ans De 5 à 10 ans De 10 à 15 ans De 15 à 20 ans De 20 à 25 ans De 25 à 30 ans De 30 à 35 ans De 35 à 40 ans De 40 à 45 ans De 45 à 50 ans De 50 à 55 ans De 55 à 60 ans De 60 à 65 ans De 65 à 70 ans De 70 à 75 ans De 75 à 80 ans De 80 à 85 ans De 85 à 90 ans De 90 ans et au-dessus |
52 10 11 32 32 16 16 7 17 5 16 13 6 17 9 21 2 16 8 6 1 3 |
|
34 4 1 7 4 2 3 3 2 2 7 8 7 12 2 14 1 5 0 3 0 2 |
2 10 16 39 21 6 8 10 10 2 8 5 7 11 7 13 6 13 7 11 0 2 |
1 11 10 31 16 8 9 11 11 3 6 9 6 10 12 18 8 15 5 10 0 3 |
26 33 41 124 88 41 39 32 47 15 40 38 29 56 32 78 17 58 25 32 2 10 |
20,39 3,00 3,70 11,19 8,00 3,70 3,52 2,79 4,24 1,35 3,69 3,43 2,61 5,05 2,79 7,04 1,53 5,23 2,25 2,88 0,18 0,92 |
TOTAUX
|
316
|
142
|
123
|
284
|
243
|
1098 |
|
Age non indiqué : 60
|
De 1750
à 1760 |
De 1760
à 1770 |
De 1770
à 1780 |
De 1780
à 1790 |
De1790
à 1800 |
Totaux
|
Moyenne pour cent
|
|
De 0 à 3 mois De 3 à 6 mois De 6 mois à 1 an De 1 an à 5 ans De 5 à 10 ans De 10 à 15 ans De 15 à 20 ans De 20 à 25 ans De 25 à 30 ans De 30 à 35 ans De 35 à 40 ans De 40 à 45 ans De 45 à 50 ans De 50 à 55 ans De 55 à 60 ans De 60 à 65 ans De 65 à 70 ans De 70 à 75 ans De 75 à 80 ans De 80 à 85 ans De 85 à 90 ans De 90 ans et au-dessus |
|
|
77 14 16 37 10 14 8 9 7 9 10 10 7 11 3 9 8 15 7 2 1 |
109 10 16 42 17 9 6 12 13 12 11 19 19 25 11 20 13 16 11 4 4 1 |
82 17 20 57 22 11 10 19 11 19 14 14 15 15 8 24 12 8 10 9 6 3 |
289 53 74 184 84 61 33 64 54 56 60 65 67 79 57 84 54 56 42 25 14 12 |
|
TOTAUX
|
237
|
326
|
285
|
400
|
406
|
1564
|
|
Age non indiqué : 25
|
Ière moitié du 19ème siècle
De 1800
à 1813 |
De 1813
à 1823 |
De 1823
à 1833 |
De 1833
à 1843 |
De1843
à 1853 |
Totaux
|
Moyenne pour cent
|
|
De 0 à 3 mois De 3 à 6 mois De 6 mois à 1 an De 1 an à 5 ans De 5 à 10 ans De 10 à 15 ans De 15 à 20 ans De 20 à 25 ans De 25 à 30 ans De 30 à 35 ans De 35 à 40 ans De 40 à 45 ans De 45 à 50 ans De 50 à 55 ans De 55 à 60 ans De 60 à 65 ans De 65 à 70 ans De 70 à 75 ans De 75 à 80 ans De 80 à 85 ans De 85 à 90 ans De 90 ans et au-dessus |
56 8 12 44 20 15 11 8 10 13 7 17 15 16 8 22 22 17 11 12 3 1 |
|
55 16 22 32 16 4 11 15 10 14 12 10 4 12 8 26 29 21 17 13 |
|
|
|
16,09 3,35 4,71 9,54 4,83 2,69 3,11 4,00 4,00 4,16 2,28 2,58 2,68 3,85 3,24 7,50 5,67 6,00 4,00 3,30 1,70 0,79 |
TOTAUX
|
348
|
315
|
355
|
280
|
336
|
1634
|
|
Age non indiqué : 23
|
2ème moitié du 19ème siècle
De 1853
à 1863 |
De 1863
à 1873 |
De 1873
à 1883 |
De 1883
à 1900 |
Totaux
|
Moyenne pour cent
|
|
De 0 à 3 mois De 3 à 6 mois De 6 mois à 1 an De 1 an à 5 ans De 5 à 10 ans De 10 à 15 ans De 15 à 20 ans De 20 à 25 ans De 25 à 30 ans De 30 à 35 ans De 35 à 40 ans De 40 à 45 ans De 45 à 50 ans De 50 à 55 ans De 55 à 60 ans De 60 à 65 ans De 65 à 70 ans De 70 à 75 ans De 75 à 80 ans De 80 à 85 ans De 85 à 90 ans De 90 ans et au-dessus |
|
|
|
|
|
14,98 6,19 5,18 8,29 1,84 1,84 3,26 4,68 4,01 3,59 2,84 2,25 2,75 2,92 3,17 5,27 6,86 6,86 6,52 3,76 2,09 0,50 |
TOTAUX
|
363
|
356
|
192
|
284
|
1195
|
|
Age non indiqué : 32
|
Récapitulation 18ème siècle
Ière période de 1700 à 1750 | 2ème période de 1750 à 1800 | |||
Nombre de décès | moyenne pour 100 | Nombre de décès | moyenne pour 100 | |
De 0 à 20 ans De 20 à 40 ans De 40 à 60 ans De 60 à 80 ans De 80 ans et au-dessus Age non indiqué |
602
134 155 165 44 60 |
54,33
12,09 13,99 14,80 4,00 |
778
231 268 236 51 251 |
49,75
14,77 17,13 15,09 3,26 |
TOTAUX
|
1158
|
|
1815
|
|
Récapitulation 19ème siècle
Ière période de 1800 à 1853 | 2ème période de 1853 à 1900 | |||
Nombre de décès | moyenne pour 100 | Nombre de décès | moyenne pour 100 | |
De 0 à 20 ans De 20 à 40 ans De 40 à 60 ans De 60 à 80 ans De 80 ans et au-dessus |
725
236 219 375 92 |
44,36
14,44 13,40 22,94 5,63 |
503
179 133 304 76 |
42,09
14,97 11,12 25,43 6,35 |
Comparaison de la mortalité des I8ème et 19ème siècles
avec les 17 dernières années
18ème siècle
|
19ème siècle
|
De 1883 à 1900
|
||||
Nombre de décès | moyenne pour 100 | Nombre de décès | moyenne pour 100 | Nombre de décès | moyenne pour 100 | |
De 0 à 20 ans De 20 à 40 ans De 40 à 60 ans De 60 à 80 ans Au-dessus de 80 ans |
1380
365 423 414 95 |
51,64
13,65 15,83 15,50 3,55 |
1228
415 352 679 168 |
43,40
14,66 12,44 24,00 5,93 |
92
36 32 95 29 |
32,32
12,68 11,26 33,45 10,21 |
TOTAUX
|
2677
|
|
2843
|
|
284
|
|
Il résulte des tables ci-dessus que la durée de la moyenne de la vie a beaucoup augmenté à Mussy. En effet, pendant la première moitié du 18ème siècle, 207 personnes seulement sont mortes au-dessus de 60 ans, tandis que pendant la deuxième moitié du 19ème siècle, 380 sont mortes au-dessus de cet âge. La moyenne a été de 20% pendant la première période et de 32% pendant la dernière. Elle s'est même élevée à 43% pendant les dix sept dernières années et il y a eu 124 décès de personnes de plus de 60 ans sur un total de 284.
PARTICULARITES ET REMARQUES
TROUVÉES DANS LES ANCIENS REGISTRES
En voici d'autres:
Dans les registres de 1749, il est
dit :
"Claudine Gauthier, pauvre fille
d'esprit est morte âgée d'environ cinquante ans."
Dans ceux de 1755, on lit :
"Claude Narbaud, pauvre manchot, est
mort, âgé d'environ 55 ans le 2 février 1755."
Nous relatons ci-après en
entier, en en conservant l'orthographe, l'acte qui est celui de
décès du sieur Vaginay mort assassiné. Ce Vaginay
devait être le frère du curé de l'époque
selon toutes probabilités.
"Sieur Claude Vaginay, bourgeois
demeurant à Mussy-sous-Dun-le Roy a été
assassiné d'un coup de bâton par la tête par un
misérable passant, nommé Claude Chavanne dit Bourgois,
demeurant à Saint-Germain la Montagne, et en est mort deux
heures après le coup, n'ayant pu recevoir que le sacrement
d'extrême onction seulement et n'étant âgé
que d'environ 32 ans et a été inhumé dans
l'église de Mussye le vingt quatre octobre mil sept cent
quarante deux par M¨ Desautel Curé de la Chapelle et M¨
Léon aumonier d'Anglure, en présence de Thomas Desmurger,
Benoît Millier, Anthoine Troncy et Claude Dupoisat laboureurs du
d.lieu qui n'ont sceu signer."
Signé : Vaginay Curé.
Nous transcrivons également
l'acte de décès de la Marquise d'Anglure qui a
légué aux pauvres une somme qui a servi à fonder
le Bureau de bienfaisance.
"Dame Jeanne-Louise Dubos de
Petit-Bourg, épouse de M. le Marquis d'Anglure est morte
âgée d'environ quarante cinq ans après avoir receut
tous les sacrements avec beaucoup d'édification et de
dévotion, décédée le jour d'hier et a
été transportée dans l'église de Mussy
paroisse du d.lieu où je lui ay fait toutes les
cérémonies de ses funérailles accoutumées,
selon l'usage du diocèse le dix sept mars mil sept cent
cinquante cinq en présence de R.P. Florentin, capucin de
Charlieu, desservant à Saint-Germain la Montagne, de M. Come de
Chagny, notaire royal de La Clayette et de M. Léonard Ray
greffier de Châteauneuf qui se sont soussignés avec moy et
qui ont assisté en robes, comme officiers du Marquis d'Anglure
aux susdites cérémonies et ayant la dite dame
demandé d'être inhumée au tombeau de ses
ancêtres dans la chapelle appelée tibaut, contigue
à l'église paroissiale de Saint-Nicolas de Beaujeu, ce
qui lui a été octroyé suivant ses instructions et
de mon consentement."
Signé : F.Florentin, capucin,
prètre Ch.Hugues, huissier du marquis d'Anglure, Joly, Roy et
Vaginay Curé.
D'après les registres de
1789, un phénomène assez rare eut lieu à Mussy.
Dans ces registres avec la mention en marge "Phénomène" on lit : "Marie Desmurger, fille gemelle de Jean
Desmurger et de Benoite Chemier et soeur de Claudine Desmurger,
née quatre jours avant elle a été baptisée le 4 mai 1789."
Il y avait une grande
différence dans la rédaction des
actes, suivant l'état des personnes. On en trouve d'un laconisme
extraordinaire tel que celui-ci :
"J'ai enterré un enfant
à Lacroix du Fournay."
Dans les actes concernant le notaire et les marchands, leurs filles sont qualifiées "d'honnêtes demoiselles."
Le marquis d'Anglure est, dans quelques actes, qualifié de "haut et puissant seigneur"
On donnait aussi le nom de "demoiselles" à des femmes
mariées ainsi que le prouve l'acte ci-après, relatant le
baptême d'une fille du Commissaire aux droits seigneuriaux.
"Jeanne, fille naturelle et
légitime de M¨ Hipolite Valory commissaire ez droits
seigneuriaux de cette paroisse et de demoiselle Claudine Sottison,
née hier et a été baptisée ce jourd'hui
vingt unième juillet mil sept cent soixante deux par moi Antoine
Vallory curé de Chamelet, frère du dit Hipolite Vallory,
du consentement de moy , curé de Mussy soussigné. Son
parrain a été M¨ Come de Chagny notaire royal
à La Clayette et sa marraine demoiselle Jeanne de Chagny sa
fille, qui se sont soussignés avec Jean-Baptiste Rudelle,
marchand à Lyon .
Signé: de Chagnie, Dechagny,
Rudelle, Vallory curé
de Chamelet et Vaginay Curé."
Mussy-sous-Dun est un pays religieux. Les habitants sont tous du
culte catholique et la paroisse est regardée comme l'une des
plus chrétiennes des environs. On l'a remarqué à
différentes époques et récemment lors d'une
mission qui a été prêchée par des
pères capucins de Lyon, en 1899.
On avait déjà fait la même remarque en 1862,
époque où a été placée la croix du
Bourg à la suite d'une mission faite par les pères
Martignat et Lafayette et en 1873 où eut lieu une autre mission
prêchée par les récollets de Mâcon et dont le
principal prédicateur était le père Ferdinand.
C'est à la suite de cette mission que fut placée la
madone sur la colline de sur l'Aye.
L'église bâtie dit-on au 12ème siècle a
été reconstruite en 1836, M. Beurier étant
curé ou plutôt desservant.
Nous devons à l'obligeance de M. Château, Instituteur à Bourg-le-Comte, la note suivante :
Extrait de la Révolution dans l'ancien diocèse deMâcon Par B. Rameau p-393-394.
"L'église de Mussy vocable Saint Austrégésile
était à la nomination du chapitre de Saint Vincent de
Mâcon.
L'église qui a été remaniée n'a
conservé des parties anciennes que le transept et le choeur dont
les fenêtres sont encadrées dans un système de cinq
arcatures en plein cintre retombant sur des pilastres ou des
colonnettes. Au-dessus de ces arcatures règne une corniche de
deux rangs de persplats sur son chanfrein."
Avant la révolution de 1789, plusieurs curés et
différentes personnes les plus notables ont été
enterrés dans l'église, ainsi que cela résulte de
leurs actes de décès.
Le premier dont on a conservé le nom est M. Jacques Desportes
qui a été enterré dans la dite église le 26
mars l694.
Voici les noms de ses successeurs :
1. Demonchanin Curé de La Chapelle faisant fonction jusqu'en 1695
2. Dupont de 1695 à 1718
3. Des moines ont desservi de 1718 à 1720
4. Regnard de 1720 à 1728
5. Vaginay de 1728 à 1765
6. Pitois Labaume de 1766 à 1769
7. Briand de 1769 à 1771
8. De Lagrye de 1771 à 1793
Gilbert de Lagrye, né en 1732, jésuite
sécularisé à la suppression de l'ordre en France
prêta serment en 1791 et déclara sa cure à portion
congrue. En raison de son âge, il eut pour vicaire
assermenté un ci-devant religieux, Dombey dont le traitement fut
fixé à 700 livres.
Après rétractation, Lagrye (sic) fut de nouveau curé de Mussy en 1803. Il y mourut en 1810.
(Même note).
9. Boucaud de 1810 à 1822
10. Lagay de 1822 à 1833
11. Beurier de 1833 à 1837
12. Magnien de 1837 à 1854
14. Fayard de 1860 à 1863
13. Labrosse de 1854 à 1860
15. Alix Barthélemy de 1863 à 1888
16. Gay (Claude-Jérémie) de 1888 à 1902
17. Tacher (Jean-François) depuis le 16 février 1902.
Voici les noms de quelques vicaires :
En 1741, quelques registres sont signés de F. Bordet desservant,
Deschavannes dit Chiramondant était vicaire à Mussy en
1764, Briand en 1765, Condemine en 1773, Barnaud en 1781, Fayard en
1783, Derepierre en 1785, Verrier en 1787 et Schrame en 1788.
Nous n'avons pas à la Mairie les procès verbaux de
l'élection des Maires sous la première République
et sous l'Empire.
Le premier officier public dont il est fait mention dans les registres est Lacombe qui avait le titre de Maire
le 20 janvier 1793, puis la même année Corneloup qui
prenait ce titre d'officier public et qui a continué ces
fonctions jusqu'à l'an quatre.
Vient ensuite au mois de décembre de la même année Pierre Dumoulin .
Le 19 mai l'an cinq Martin adjoint a commencé à signer
les registres jusqu'à la fin de la dite année, puis
Pierre Dumoulin a recommencé sous le titre d'agent de la commune
jusqu'au 21 thermidor l'an 7.
Nous trouvons ensuite toujours sous le titre d'agent de la commune,
Vaginay jusqu'au 10 vendémiaire l'an 8 (2 octobre 1799).
Il a été ensuite remplacé à cette
époque par Verchère qui a exercé jusqu'au 6
floréal de la même année.
Puis vient, avec le titre de Maire, Vallory. Nous ne savons
jusqu'à quelle époque il a exercé ces fonctions,
les registres étant signés tantôt par
Verchère agent, tantôt par Corneloup Benoit adjoint qui a
signé les registres jusqu'au 16 pluviose an 13.
Voici la liste des Maires depuis 1801 :
1. Corneloup (Jean-Marie) de 1801 à mai 1815
2. Monveneur (Antoine) de mai à septembre 1815
3. Corneloup susnomme de 1815 à février 1816
4. Odin (Benoit) de 1816 à 1825
5. Corneloup (3ème fois) de 1825 à 1826
6. Michel (Jean-Marie) de janvier 1826 à 1828
7. Ballandras (Jean) de 1828 à 1830
3. Ducarre (Claude-Marie) de 1830 à 1839
9. Lacombe (Jean-Marie) de 1839 à 1843
10. Odin (Benoit) (2ème fois) de 1843 à 1846
11. Ducarre (Claude-Marie) (2ème fois) de 1846 à 1860
12. Sabatin (Benoit Elie Colombe) de 1860 à 1870
13. Ducarre (Benoit) de 1870 à 1878
14. Copier (Jean-Marie) de 1878 à 1889
15. Ducarre (Claude-Marie) depuis 1889
Liste des adjoints :
Outre les adjoints déjà cités nous trouvons
d'après les documents conservés à la Mairie :
1. En 1815 Michel Jean-Marie renommé en 1821
2. Ballandras Jean, le Jeune, nommé le 1er janvier 1826
3. Chizelle Jean nommé le 20 novembre 1828, renommé le 15 octobre 1831
4. Ballandras Jean (2ème fois) nommé le 6 mars 1833, renommé le 30 juillet 1837
5. Corneloup Benoit nommé le 1er septembre 1840
6. Lacombe Jean-marie nommé le 24 août 1843, renommé en 1846
7. Duvernay Jean-Marie élu le 24 août 1848
8. Gilles Antoine nommé le 10 décembre 1858
9. Copier Antoine nommé le 1er août 1860
10. Gauthier Benoit élu le 11 mai 1871
11. Durix Jean-Marie élu le 28 janvier 1877
12. Duvernay Jean-Marie (2ème fois) le 21 janvier 1878
13. Durix Jean-Marie (2ème fois) élu le 15 mai 1892.
14. Laroche Jean-Marie élu le 18 novembre 1900.
Nous n'avons pas à la Mairie de procès verbaux d'élection du conseil municipal avant 1847.
Voici d'après les procès verbaux des délibérations, ceux qui étaient en exercice en 1819 :
I. Bajard Jean, 2. Dury Jean-Marie, 3. Laroche Simon, 4. Baizet
Claude, 5. Gille Barthélemy, 6. Fayard Antoine, 7. Delphin
François, 8.Corneloup Benoit, 9. Ducarre Claude-Marie , 10.
Baizet Vincent, 12. Odin Benoit, Maire.
Les plus forts contribuables étaient alors Auberger Benoit,
Lathuillière Antoine, Dury Antoine, Corneloup Claude-Marie,
Lacombe Jean-Marie, Martin Claude (aux Vismats), Martin Claude (des
Granges) et Laroche Guillaume.
Le 4 Mai 1819, les conseillers prêtèrent le serment ainsi
conçu : "Je jure et promets être fidèle au Roi,
à la Charte et à la légitimité".
Dans une délibération du 21 mai 1819, les dépenses
à répartir entre les habitants de la commune pour
fournitures aux armées alliées sont fixées
à la somme de 9693 francs 84 centimes.
Le 30 Juillet 1825, le conseil décharge le sieur Corneloup,
ancien Maire, de la restitution de tous les papiers qu'il avait
à la cessation de ses fonctions, ce qui explique qu'il n'y a
actuellement à la Mairie aucun document antérieur
à 1815, à l'exception des registres de l'état
civil.
Corneloup prétendit que ces papiers avaient été
détruits ou brûlés par les armées
étrangères en 1815.
Le 4 décembre 1831, la population de la commune existant de 1621
âmes, le nombre des ces électeurs de 135, il fut
procédé à l'élection des conseillers
municipaux qui, d'après le registre des
délibérations, donna le résultat suivant, à
savoir au premier tour :
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 |
Ducarre Claude-Marie |
52 voix 51 51 43 42 41 40 38 38 35 33 31 |
1 2 3 4 |
Monveneur Benoit Ballandras Jean le jeune Labrosse Benoit,à la Velle Labrosse Pierre |
18 voix 13 12 9 |
L'heure de l'assemblée était annoncée par la cloche. Voici maintenant le tableau des conseillers municipaux en 1846.
1 |
Martin Claude alors âgé de Lacarelle Etienne Lacombe Jean-Marie Ducarre Claude-Marie Durix Pierre Labrosse Claude Bajard Etienne-Marie Odin Benoit Corneloup Benoit Monveneur Benoit Duvernay Jean-Marie Chemier Joseph |
63 ans 54 53 52 50 50 26 72 48 44 37 57 |
39 voix |
La population de la commune était alors de 1486 habitants
(D'après le recensement fait la même année, elle
était de 1453).
Le nombre des électeurs censitaires était de 125 auxquels
il fallait ajouter 9 électeurs supplémentaires et 4
électeurs qualifiés soit 140.
Le minimum du cens était de 8 f. 77 c.
Ainsi à cette époque, il fallait payer 200 francs
d'impôts pour être électeur des
députés, il fallait, à Mussy payer 8 francs 77
centimes pour participer à l'élection des conseillers
municipaux.
Le 30 juillet 1848, le même conseil fut réélu
à l'exception de MM. Labrosse, Chemier et Monveneur Benoit qui
furent remplacés par Monveneur Louis, Gille Antoine(du
Bois-Ramé) et Corneloup Jean-Marie (des Murgers).
Le "citoyen" Martin Claude qui eut le plus de voix en obtint
237 et le "citoyen" Corneloup qui en eut le moins 127.
Le 19 septembre 1852, MM. Lacarelle, Lacombe, Corneloup Benoit et
Corneloup Jean-Marie furent remplacés par MM. Chizelle Antoine,
Laroche François (des Branlards), Durix Benoit (de Pontet),
Fayard Antoine (du Bois-Ramé) et Delphin Joseph (des Murs).
Le conseil ainsi modifié fut réélu avec les mêmes membres le 15 juillet 1855.
Le 30 mai 1858, par suite de la réunion du hameau de la Borcelle
à Mussy, le conseil ayant été porté
à seize membres, furent nouvellement élus MM. :
1 2 3 4 5 6 7 |
Copier Antoine qui obtint Verchère Pierre Lacarelle Etienne (ayant déjà été conseiller) Laroche Benoit Martin Claude (des Murs) Gauthier Benoit Jolivet Louis |
244 voix 244 243 208 204 198 189 |
MM. Duvernay, Chizelle, Laroche François et Delphin Joseph ne furent pas réélus cette fois.
Le 19 août 1860, MM. Duvernay et Labrosse Claude
rentrèrent au conseil et furent nouvellement élus MM.
Sabatin François, Elie Colombe, Ducarre Benoit, Chabanon Thomas,
Labrosse Benoit, Laroche Simon et Monveneur Antoine fils.
Le 23 juillet 1865, M. Chizelle fut réélu et
entrèrent au conseil pour la première fois MM. Delphin
Jacques Antoine, Durix Jean-Marie, en remplacement de son père
décédé et Gonachon Antoine.
A cette élection, le nombre des votants fut très
considérable. M. Chizelle qui obtint le plus de voix eut 325
suffrages.
M. Gilles était décédé et MM. Lacarelle,
Corneloup Benoit et Durix Benoit ne furent pas réélus.
Le 12 décembre 1869, après la création de la
commune d'Anglure, le nouveau conseil fut élu et composé
de MM. :
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 |
Monveneur Louis, qui eut Ducarre Benoit Copier Antoine Durix Jean-Marie Sabatin François Elie Colombe Laroche Philibert (nouveau) Gauthier Benoit Labrosse Benoit Bajard Etienne-Marie Delphin Jacques-Antoine Chabanon Thomas Duvernay Jean-Marie |
143 voix 143 143 147 142 141 139 139 139 139 135 134 |
Le 7 août 1870, le même conseil fut réélu
à l'exception de M. Durix remplacé par Fayard Antoine
ancien conseiller.
Le 30 avril 1871, les électeurs réélirent le
même conseil en remplaçant M. Copier Antoine par M. Durix
Jean-Marie.
Le 2 novembre 1874, le même conseil fut encore
réélu et M. Labrosse décédé fut
remplacé par M. Gauthier Benoit (du Vignaud).
Le 24 décembre 1878, MM Chabanon, Sabatin et Monveneur furent
remplacés par MM Laroche Jean-Marie, Chaumont
François-lucien et Aucourt Jean.
Le 9 janvier 1881, M. Verchère Jean fut élu en remplacement de M. Gauthier (du Vignaud) non réélu.
Le 6 mai 1888, M. Simonard Joseph fut élu en remplacement de M.
Bajard Etienne-Marie décédé, et MM. Gilles
Claude-Marie et Livet André en remplacement de MM. Fayard et
Delphin qui ne se représentaient pas.
Le 14 avril 1889, furent élus MM. Ducarre Claude-Marie en
remplacement MM. Ducarre Benoit et Copier démissionnaires.
Le 8 mai 1892, fut élu M. Lathuillière Philibert en remplacement de M. Jean Aucourt non réélu.
Le 3 mai 1896, furent élus MM. Vouillon Auguste-Marie et
Desportes Jean-Marie en remplacement de M. Laroche Philibert
décédé et Gille Claude-Marie qui ne se
représentait pas aux élections.
Aucune modification à la composition du conseil n'a
été apportée par les élections de 1900 et
il se trouve ainsi composé :
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 |
Laroche Jean-Marie qui a obtenu Durix Jean-Marie Labrosse Benoit Ducarre Claude-Marie Desmurger François Simonard Joseph-Marie Aulas Jean-Marie Desportes Jean-Marie Vouillon Auguste-Marie Lathuillière Philibert Verchère Jean Livet andré |
147 voix 146 146 146 145 145 144 144 143 142 138 124 |
Nous n'avons trouvé dans les registres antérieurs à 1789 qu'une seule mention indiquant l'existence d'une école à Mussy-sous-Dun. La voici :
Elle avait eu une fille, née la veille de sa mort et
qui mourut deux jours après elle.
Du reste, si l'on s'en rapporte aux actes de l'état civil,
l'instruction était très peu répandue.
Ainsi sur 114 mariages célébrés de 1700 à
1710, il n'y a eu que 42 signatures autres que celle du curé
chargé alors de la rédaction des actes.
De 1750 à 1760 sur 108 mariages, il n'y eut que 32 signatures.
Ces signatures étaient ordinairement apposées au bas des
actes concernant les familles des gens aisés qualifiés de
bourgeois, comme les Vaginay, les Chaumont et les Desportes. On trouve
aussi des signatures dans les actes de naissances ou de
décès concernant les marquis d'Anglure ou le personnel
habitant le château.
On ne sait pas quels livres étaient à l'usage des enfants
dans l'enseignement qui se donnait alors dans la commune.
Vers la fin du dix-huitième siècle, l'instruction parait
avoir fait quelques progrès, car de 1803 à 1813, sur 106
mariages il y eut 228 signatures outre celles de l'officier de
l'état civil. Depuis, le nombre des signatures est devenu de
plus en plus considérable.
De 1873 à 1883, sur 66 mariages, il y a 416 signatures et de
1890 à 1900, il y en a 464 sur 63 mariages.
On ne sait pas pendant combien de temps le sieur Odin dont nous avons
parlé tint écoles à Mussy.
En 1801, à la date du 7 septembre ou 20 fructidor an 9, nous
trouvons l'acte de décès de Henriette-Jeanne Max fille de
Claude-Antoine Max, profession d'Instituteur demeurant à Mussy
et de Marie Polette.
On ignore aussi combien de temps ce M. Max exerça sa profession
à Mussy.
La tradition rapporte qu'une vieille demoiselle apprenait à lire
aux petits enfants vers 1825. Nous avons oublié le nom de cette
personne et ceux qui l'ont connue sont morts. Plus tard un nommé
Vincent Baizet tenait aussi l'école et ensuite M. Jean-Claude
Troncy que nous avons encore connu et qui exerçait sans brevet,
au moment où la loi Guizot fut mise en application dans la
commune.
Le plus souvent l'instruction était donnée à cette
époque par des hommes venant du Dauphiné qui passaient
l'hiver à Mussy, allant de maison en maison pour faire lire les
enfants et s'en retournaient pendant l'été dans leur
pays. Même après l'établissement d'une école
régulière, ces Dauphinois venaient encore dans le pays
donner l'enseignement. En 1869, à notre arrivée ici, on
signalait cet usage comme disparu depuis peu de temps.
Les livres en usage alors étaient la doctrine chrétienne,
la bible de Royaumont et pour les commençants un alphabet
appelé Croix de par Dieu.
Beaucoup d'élèves n'apprenaient qu'à lire,
quelques-uns à écrire et les plus avancés
apprenaient les trois premières règles de
l'arithmétique et quelques notices de grammaire. Du reste un
grand nombre d' enfants ne recevait aucun enseignement si ce n'est
celui du catéchisme donné par le Curé. Il est
assez difficile de donner, faute de documents, dans quelles proportions
ce trouvaient ces enfants.
Quoiqu'il en soit, en 1819 il n'y avait point d'école
régulière à Mussy et M. Boucaud, curé de la
paroisse, par son testament olographe du 11 octobre de la dite
année, manifesta le désir qu'il en fut établie une
en faisant un legs pour cette destination.
Voici la copie de cette disposition testamentaire :
"Enfin je lègue à la paroisse ou si l'on aime
mieux à la commune de Mussy-sous-Dun, ou à toute autre
commune dont je serais desservant ou curé au moment de ma mort,
ma terre des Papillonneries ou tout autre immeuble que je pourrais
alors avoir acquis ainsi que la somme résultante de mon
mobilier, après qu'au préalable on aura fait droit aux
legs et dispositions précédemment exprimés et
voulus, pour, par les exécuteurs testamentaires élus et
désignés ci-après, être employés
à acheter une maison ou établir un fond dont la rente
soit employée de même que la maison au premier cas pour
établir ou aider à établir une école au
profit des enfants de la paroisse, des pauvres surtout, laquelle
école serait tenue par des religieuses de préference s'il
était possible de s'en procurer, par une ou plusieurs filles
sages et de bonne conduite ou à défaut d'Institutrice par
un Instituteur doué des qualités nécessaires pour
donner à la jeunesse des principes vraiment chrétiens.
Aux clauses et conditions que les dites institutrices seront
catholiques romains : car au cas contraire ou à ce que Dieu ne
plaise, supposé que les temps devinssent si mauvais, qu'on ne
peut procurer aux enfants un enseignement conforme à la foi
catholique apostolique et romaine, le Testateur entend qu'en ce dernier
cas, la rente du fond duquel il destine ce legs, serait
distribué aux pauvres et de préférence à
ceux qui resteraient attachés à la sainte Eglise
Romaine."
La commune fut autorisée à accepter ce legs par
ordonnance du roi Charles X en date du 26 janvier 1825.
Cette ordonnance est contresignée Corbière, Ministre de
l'intérieur.
Le 25 février 1829, le Conseil municipal nomma M. Jean-Marie
Michel, ancien Maire, pour visiter une maison et une verchère et
procéder à leur estimation conjointement avec le sieur
Gille propriétaire de ces immeubles dont on proposait
l'acquisition pour remplir les voeux de feu M. Boucaud.
Le 11 octobre 1831, le Conseil municipal décida qu'il y avait
lieu de louer pendant six ans la maison et la verchère que la
commune avait acquises parce qu'elle n'avait pas encore pu payer la
totalité du prix de ces immeubles.
Le 7 août 1839, le Conseil considérant que la commune
n'avait point de maison d'école, que celle acquise pour cet
objet était en ruines, qu'il fallait nécessairement la
rebâtir, décida que la dite maison ne serait plus
amodiée ainsi qu'une petite terre de la contenance de cinq ares
environ et autorisa le Maire à procéder à
l'amodiation d'une terre contenant quarante quatre ares environ,
appelée sous le bourg et d'un pré appelé
pré du Breuil de la contenance d'environ 80 ares. La terre fut
amodiée trente francs et le pré vingt six francs.
La construction de la maison d'école fut ajournée.
Le 19 mai, le Conseil municipal prit sa première
délibération en conformité de la loi du 28 juin
1833 sur les dépenses de l'Instruction publique primaire. Le
traitement de l'Instituteur fut fixé à 200 francs et les
frais de son logement à 80 francs.
Le 25 mai 1841, le Conseil
présente comme instituteur M. Chervet.
A cette époque, la nomination des instituteurs était
proposée par les conseils municipaux et un comité
d'arrondissement.
Voici l'acte de présentation:
"L'an, mil huit cent quarante
un, le vingt cinq du mois de juillet, le Conseil municipal de la
commune de Mussy, canton de Chauffailles, arrondissement de Charolles,
département de Saône-et-Loire.
Vu la demande formée par
le sieur Chervet Louis-Antoine, né à Cours (Rhône),
le quatorze mai mil huit cent treize.
Vu les pièces à
l'appui savoir :
1. Le brevet de capacité pour l'instruction primaire
à lui délivré à Lyon (Rhône) par M.
le Recteur d'Académie, après examen des membres de la
commission, le Vingt un avril mil huit cent trente huit.
2. Le certificat de moralité délivré le ving
juillet courant mois par le Maire d'Ouroux, canton de Monsols
(Rhône).
Considérant que la place d'Instituteur à Mussy est
vacante pour n'y avoir point eu d'Instituteur de nommé.
Après avoir pris l'avis du comité communal
conformément à l'article 21 de la loi du 28 juin 1833,
présente le dit sieur Chervet Louis-Antoine au comité
d'arrondissement à l'effet d'être nommé Instituteur
communal de la dite commune.
La présente délibération et les pièces
ci-dessus à l'appui seront adressées au comité
d'arrondissement.
Fait en délibéré à Mussy par les membres du
Conseil, les jours, mois et an que dessus."
(suivent les signatures)
Le 18 novembre de la même année le Conseil fixa la
rétribution scolaire ainsi qu'il suit :
Le 7 mai 1842, le Conseil demande
l'autorisation de bâtir une maison pour servir de logement
à l'instituteur dans un terrain situé au Bourg et le 3
juin suivant il vote une imposition de vingt centimes pour bâtir
cette maison. Cette construction n'eut pas lieu.
Dans la séance du 5 mai 1842, le Conseil fixe à deux
francs la rétribution scolaire, et le nombre des
élèves indigents à admettre à
l'école à 14.
Le 5 mai 1843, la commune ayant obtenu un secours de 1055 francs pour les victimes de
l'ouragan de 1842 et les répartiteurs nommés ayant
refusé de dresser l'état de répartition, le
Conseil demande que cette somme soit accordée pour bâtir
deux maisons d'école, une pour les garçons et une pour
les filles.
Le 1er novembre 1843, le Conseil approuve un plan de construction de
treize mètres de longueur sur huit mètres de largeur.
Le 9 mai 1844, le Conseil fixa 1a rétribution scolaire à
l franc 75 centimes.
Le 5 janvier 1845, le Conseil refusa d'approuver les plans et devis
dressés par M. Berthier, architecte à Charolles, pour la
construction d'une maison d'école.
Voici les motifs indiqués par le Conseil, à l'appui de
son refus, considérant que
:
Bref, le Conseil trouvait que la dépense serait
trop onéreuse pour la commune.
Le 12 juillet 1845, le Conseil approuve les plans et
devis dressés par M. Magnien, architecte pour la construction de
la maison d'école, moyennant le prix de six mille francs et le
10 août de la même année, il demande une subvention
pour la construction de cette école, selon le projet Magnien,
mais cette construction n'eut pas eu lieu.
Enfin, le 10 mai 1849, le Maire expose au Conseil que la commune n'a
toujours point de maison d'école, qu'elle ne peut construire
celle qui est en projet parce qu'on a à peine la moitié
de la somme nécessaire, qu'on ne peut imposer de nouvelles
charges aux habitants et propose l'acquisition d'un corps de
bâtiments que M. Duvernay offrait de vendre à la commune.
Le Conseil accepta cette offre et l'acquisition eut lieu moyennant le
prix de trois mille deux cents francs.
Quelques réclamations furent faites contre ce projet, notamment
par Jean Ballandras et d'autres personnes qui trouvaient que la maison
à acquérir était trop loin du bourg et que les
chemins qui y conduisaient étaient impraticables. Le Conseil,
par une délibération du 16 septembre, refuta ces
réclamations en alléguant que l'emplacement de la maison
était plus central que si elle était au Bourg, que le
prix était modéré et qu'on ne pouvait pas en
acquérir ou en construire une autre pour la même somme .
Cette maison acquise par la commune devait servir de maison
d'école jusqu'en 1881, mais n'anticipons pas sur les
évènements.
Depuis 1845, mademoiselle Marie Bourlot exerçait à Mussy
les fonctions d'institutrice privée. Le 13 août 1850, le
Conseil demanda qu'elle fut nommée institutrice communale et la
proposa au Conseil d'arrondissement.
Mademoiselle Bourlot était née à Vareilles le 28
février I810.
Par une autre délibération, le Conseil vota une
imposition extraordinaire pour lui former un traitement de 150 francs.
Le 10 mai 1851, le Conseil, après avoir visé le testament
Boucaud, est d'avis de retirer à l'instituteur le revenu des
biens qui étaient restés à la commune et qui
avaient été légués par le testateur, et de
les attribuer à l'institutrice jusqu à ce que la commune
puisse se procurer des religieuses.
Cependant, la maison acquise pour l'école des garçons
demandait à ce que l'on fasse des travaux d'appropriation et le
Conseil demanda, par délibération du 21 septembre 1851,
une subvention de mille francs pour cet objet.
L'acte d'acquisition passé devant M. Sandrier, notaire à
Chauffailles, fut approuvé par le Préfet, Pierre Leroy,
le 17 octobre 1851.
Cependant M. Chervet avait cessé de plaire aux habitants de Mussy et un parti s'était formé contre lui. Les idées républicaines, qu'il avait montrées précédemment et qui, à cette époque, étaient en grande défaveur, lui avaient attiré des inimitiés. C'est du moins ce qui nous a été rapporté. Il avait eu du malheur dans la commune ; sa santé s'était altérée et une de ses filles, mordue par un chien hydrophobe, était morte de la rage. On dit aussi que M. Troncy, alors secrétaire de mairie, et lui, étaient deux antagonistes.
Quoiqu'il en soit, le Conseil municipal prit contre
lui la délibération suivante :
“L'an mil huit cent
cinquante deux et le sept mai, le Conseil municipal de la commune de
Mussy, réuni pour sa session ordinaire du mois de mai, sous la
présidence de M. Ducarre, Maire . Etaient présents MM.
Martin Claude, Bajard Etienne-Marie, Durix Pierre, Monveneur Louis,
Duvernay Jean-Marie, Laroche François et Gilles Antoine.
Considérant que depuis longtemps des plaintes sont
dénoncées contre M. Chervet, instituteur communal, tant
sur sa conduite particulière que sur la mauvaise tenue de sa
classe. Il est à la connaissance du Conseil que plusieurs
personnes, et entre autre M. Le Maire, lui ont fait des observations
sages, même des réprimandes assez fortes, pour le
déterminer à un changement de conduite s'il avait tant
soit peu compris ses intérêts, mais point du tout.”
“Considérant que plusieurs parents
sont obligés d'envoyer leurs enfants dans les classes de
Chauffailles où ils sont mieux soignés et qu'un grand
nombre d'autres les gardent chez eux que de les lui confier.”
Pour se convaincre de la vérité des faits
sus allégués, il n'y a qu'à jeter un coup d'oeil
sur le compte de la rétribution scolaire de l'année 1851,
on trouvera qu'elle s'est élevée à deux cent
cinquante et un francs cinquante centimes (251,50 francs), somme trop
médiocre pour une commune de quinze cents
âmes.
Considérant que le désir et le voeu des habitants de la
commune sont de voir établir des frères de l'un des
ordres d'enseignement religieux autorisés par l'Etat, afin de
procurer à la jeunesse un enseignement moral et religieux. Les
parents tiennent beaucoup à propager dans leurs enfants les
principes religieux et du bon ordre qui font le citoyen et dont ils ont
toujours eux-mêmes fait preuve.
Après en avoir délibéré, "dans l'intérêt de la jeunesse
de la commune et même dans celui de la société,
le Conseil municipal émet le voeu pour
qu'il soit établi, dans la maison d'école de la commune
de Mussy-sous-Dun, deux frères de l'un des ordres d'enseignement
religieux autorisés par l'Etat, afin que la jeunesse de la
commune soit élevée dans des principes d'ordre et
vraiment chrétien et que le sieur Chervet soit expulsé de
la commune.
Le Conseil émet encore
le voeu pour que le traitement que reçoit l'instituteur actuel,
soit attribué aux frères qui le remplaceront.
Fait et
délibéré à Mussy-sous-Dun les jours, mois
et ans ci-dessus. ''
(Suivent les signatures.)
Le 23 septembre suivant, le
Conseil proposa en remplacement de M. Chervet qui avait reçu son
changement, le sieur Fenouillet Noël-Joseph (frère X)
né à Replonges (Ain), le 17 février 1822 . Nous
n'avons pas les procès verbaux de nomination ou d'installation
des autres frères qui, d'après une
délibération prise plus tard, furent au nombre de cinq.
Il ne restèrent que deux ans dans la commune et même
moins, car ils furent remplacés par un instituteur le 12
novembre 1854.
On leur reprochait d'être trop sévères et de ne pas
fraterniser avec la population. L'un d'eux, dit-on, maltraîtait
beaucoup les enfants.
Le 24 décembre 1853, le Conseil
“Considérant que la construction
d'une maison d'école pour les filles est d'une
nécessité indispensable, vu que la commune n'en a point
et qu'on ne peut trouver à acheter ni à louer un local
convenable pour cela.
Demande à vendre le
pré du Breuil dépendant de la succession de M. Boucaud et
que le prix de la vente soit employé conformément aux
intentions du testateur à aider à établir une
maison d'école pour les filles et charge le Maire de solliciter
auprès de qui de droit l'autorisation de cette vente.”
Le même jour, il vote une imposition extraordinaire de dix
centimes pour la construction projetée et demande une subvention
sur les fonds de l'Etat et sur ceux du Département.
Le 13 août 1854, il approuva les plans et devis dressés
par M. Mamessier, architecte à La Clayette, et dont le montant
s'élevait à trois mille cinq cent quatre vingt quatre
francs (3 584 francs) à la condition que la
commune ferait, en outre, toutes les voitures ou charrois
nécessaires pour le transport des matériaux de
construction, ainsi que la main-d'oeuvre pour l'extraction de la pierre
mureuse, le creusement des caves et des fondations, déblais et
remblais nécessaires.
Mais cette maison devait coûter davantage et on n'avait pas
compris dans le prix la valeur des matériaux d'une ancienne
maison que la commune avait acquise en 1829, ainsi que nous l'avons dit.
Ce même jour, le pré du Breuil fut estimé deux
mille cinq cents francs (2 500
francs).
Le 12
novembre de la même année, le Conseil renouvela son
imposition et décida qu'elle serait votée pour 1855 et
1856.
Le même jour 12 novembre, il procéda à
l'installation de M. Dravert Claude, nommé aux fonctions
d'instituteur, en remplacement des frères, par
arrêté du 7 octobre précédent. M. Dravert
fut déclaré installé à partir du 1er du dit
mois de novembre.
Le 13 février 1855, le devis de construction de la maison
d'école des filles ayant été augmenté et le
montant de la dépense porté à quatre mille deux
cent soixante quatre francs quatre vingt sept centimes (4 264,87
francs) par suite de certaines modifications, le Conseil et les plus
forts imposés votèrent une nouvelle imposition de onze
centimes pour l'année 1857.
Le 13 mai de la même année, le Conseil demanda une
subvention de mille francs pour payer le mobilier de l'école des
filles et achever la construction de la maison d'école.
Le 20 Janvier 1856,
le Conseil se plaint que M. Dravert ne donne pas à ses
élèves toute l'attention et tous les soins qu'il devrait
leur donner, qu'il s'impatiente et qu'il prononce des paroles
grossières. Il trouve aussi que la rétribution scolaire
est trop élevée et propose deux taux, celui de un franc
pour les commençants et celui de 1 franc 50 pour les
élèves qui lisent et écrivent. Il dit qu'en
abaissant le taux de cette rétribution, le nombre des
élèves sera plus nombreux et que le montant de la
rétribution qui s'est élevée pour I855 à
303 francs s'élèvera davantage.
Le 10 février, le Conseil dit que le pré du
Breuil a été vendu deux mille huit cent cinquante francs
(2 850 francs) et que les frais de
construction de la maison d'école des filles se sont
élevés à la somme de quatre mille trois cent
trente six francs cinquante deux centimes (4 336,52 francs), non
compris les travaux faits par les habitants.
Il renouvelle sa demande de subvention.
En 1860, l'Etat accorda les mille francs (1 000 francs) demandés.
Le 2 février 1857, le
Conseil municipal émet le voeu que dans le courant du mois
d'octobre, à la prochaine rentrée des classes, il soit
établi des religieuses dans la maison d'école des filles
pour diriger la dite école, conformément aux intentions
du testateur (Boucaud).
Le même jour, le Conseil procède à l'installation
de M.Rozet, nommé instituteur par arrêté
préfectoral du 23 janvier 1857 .
Le 10 mai suivant, en vertu d 'un arrêté du 11 avril,
déclare M. Lagneau Dominique installé dans les
mêmes fonctions d' instituteur à partir du 15 avril , en
remplacement de M. Rozet Martin.
Le 8 novembre, est installée cette institutrice Pernin
Lazarette, membre de la congrégation des religieuses de l'Enfant
Jésus, nommée par arrêté préfectoral
du 20 octobre 1857.
Le Conseil attribue ensuite aux religieuses un jardin et une terre
dépendant de l'enclos où est bâtie la maison
d'école des filles.
Le Conseil proposa en outre de fixer la rétribution scolaire
à la dite école à l franc 50 centimes.
Le 22 juillet 1858, le Conseil reconnait que M. Labrosse, Curé
de Mussy, a fait l'avance de quatre cent soixante douze francs (472
francs) à 1a commune pour
acquisition de mobilier, linge, batterie de cuisine pour les
religieuses et pour la mobilier de l'école des filles et
s'engage au nom de la commune à rembourser cette somme le plus
tôt possible.
Le 16 septembre suivant, la commune ayant obtenu un secours de mille
francs (1 000 francs) pour la construction de l'école des filles
sur les fonds
de l'Etat, vota des remerciements à M. Barbentane,
député, qui avait appuyé la demande.
Le 17 octobre, il vota la somme de deux cents francs (200 francs) pour
réparations à la maison d'école des garçons.
Dans la même séance, M. Lagneau
éprouva le besoin de se faire voter des remerciements par le
Conseil.
Nous donnons la délibération à titre de
curiosité, en faisant observer que cela n'était plus M.
Troncy qui était secrétaire de la Mairie, mais lui
Dominique Lagneau. En le faisant, nous n'entendons nullement diminuer
son mérite et ne suspectons pas son dévouement ; mais
bientôt après, il se forma contre lui un parti hostile,
tandis qu'un autre lui était favorable.
Voici cette délibération :
“M. le Maire a fait observer aux membres du
Conseil que M. Dominique Lagneau, instituteur en cette commune, dont le
zèle et l'empressement à prouver aux enfants de cette
commune, admis à son école est au-dessus de toute
épreuve, soit par son instruction, soit par l'empressement et
les soins qu'il donne à ses élèves pour leur
instruction, que la tenue de son école est à l'abri de
tout reproche, par le zèle empressé qu'il apporte aux
fonctions qui lui sont confiées, que les pères de famille
ont su apprécier tout son mérite par suite de
l'instruction et des connaissances qu'il a procuré jusqu'alors
à leurs enfants qui ont fréquenté ses classes.
En conséquence d'une
“voie'' unanime (sic) approuve tout ce qui précède comme
sincère et exact et vote des remerciements à M.
L'Instituteur.”
Cette délibération porte quinze signatures.
Un an après, le 11 octobre 1859, M. Lagneau
rédigea la délibération suivante qui fut
signée par sept membres du Conseil, ce qui ne formait pas alors
la majorité.
L'an 1859 et le 11 octobre, les
membres du Conseil municipal de la commune de Mussy-sous-Dun,
réuni au lieu ordinaire de ses séances, sous la
présidence de M. Ducarre, Maire.
Etaient présents
à la séance MM. Gille adjoint, Bajard, Corneloup, Fayard,
Durix, Martin, Millet Laroche et Ducarre Maire.
Ces membres, considérant
que depuis quelques temps, un membre du Conseil municipal dont les
antécédents de famille sont excessivement mauvais,
cherche à se faire un parti, emploie tous les moyens non
honnêtes et contre M. le Maire et contre M. l'adjoint et dans sa
colère, il veut à tout prix entrainer la chute de
l'instituteur Lagneau lequel, habite la commune depuis 15 avril 1857.
Considérant que dimanche
dernier, cet individu a colporté une pétition contre ce
fonctionnaire|sous forme de lettre en disant à plusieurs membres
du Conseil que l'instituteur recevait trop d'élèves,
qu'il ne pouvait pas les faire lire lui-même et qu'il fallait de
toute nécessité lui faire donner une morale, que cette
lettre est une dénonciation contre l'instituteur et qu'elle a
été signée par plusieurs membres, lesquels n'ont
pas compris la méchanceté de cette pièce.
Considérant que cet
instituteur est très aimé des habitants,qu'il a
élevé l'école et fait parfaitement son devoir ; ce
qui prouve, c'est qu'à son arrivée à Mussy, ses
prédécesseurs ne faisaient que 250 francs de
rétribution mensuelle et qu'il l'a élevé en 1857
à 817.
Considérant que depuis
I85I, Mussy a eu des instituteurs, cinq frères et cinq
laïcs, qui tous ont quitté cette commune par suite de
dénonciation méchante et de malhonnêté de la
part des personnes cherchant à bouleverser la commune. Que cet
état de choses ne fait guère honneur à la Commune.
En conséquence les
membres susnommés protestent contre ces abus et prient M. le
Sous-Préfet de bien vouloir regarder comme non avenue cette
dénonciation portée contre le sieur Lagneau, comme
étant mensongère et cherchant par sa conduite et son
zèle l'estime des honnêtes familles.
Dans le cas où cette
dénonciation méchante serait prise en
considération, le Maire, l'adjoint et les principaux membres du
Conseil donneront leur démission et laisseront à ces
ambitieux méchants la liberté de gouverner la commune
à leur guise.
Ils espèrent que les
choses ne prendront pas cette proportion et que l'administration
supérieure prendra en configuration la présente et
méprisera la plainte dont il est question contre cet instituteur.
Délibéré
à la mairie de Mussy, les jours, mois et an que dessus et ont
signé au registre les membres présents.
Le registre est signé :
Ducarre, Bajard, Corneloup, Gille, Durix, Fayard, et Martin.
Sans pouvoir apprécier le différend qui
existait entre notre prédécesseur et le conseiller auquel
est fait allusion dans la délibération ci-dessus, nous
devons dire que nous avons connu ce conseiller, que lui et sa famille
étaient honorables et que les termes de la
délibération nous paraissent très
exagérés.
Quoiqu'il en soit, M.Lagneau fut changé un an après, et
avant son départ la délibération suivante fut
prise le 23 septembre 1860 :
“Le Conseil, vu que M. Lagneau, Instituteur
Primaire à Mussy, a demandé son changement pour rentrer
dans l'arrondissement de Mâcon, considérant que pendant le
temps qu'il a passé à Mussy, il a fait son devoir avec
zèle, il s'est conduit de manière à mériter
l'estime des honnêtes gens et s'il a été
dénoncé, c'est par quelques meneurs, c'est à tort,
c'est une lâche méchanceté.”
Le Conseil, en quittant cet
instituteur en conserve des regrets et le recommande à M.
L'Inspecteur d'Académie pour un bon placement.”
(Suivent les signatures ). Celle du Maire, Sabotin, n'y figure pas.
Cependant, le 11 mars 1860, le
Conseil
“Considérant que les villages
à l'est de cette commune se trouvant éloignés de 5
à 7 kilomètres des écoles communales et que par
suite de cet éloignement, les enfants de ces contrées ne
peuvent pas jouir du bénéfice de l'instruction.
Que la population de ces
villages éloignés est de six cents habitants environ et
que d'après les rôles des deux écoles, il n'y a que
quatre filles et douze garçons fréquentant les
écoles communales.
Délibère pour que
la demoiselle Corneloup, qui appartient à l'une des familles les
plus honorables de la commune et qui a reçu une bonne
éducation, soit autorisée à ouvrir à titre
d'institutrice communale, une école dans les villages dont il
est question.
Le Conseil vota ensuite un
traitement de 50 francs pour Melle Corneloup pour l'année 1860.”
C'est l'origine de la première école d'Anglure.
Le 20 septembre suivant, le Conseil vota encore une
nouvelle somme de 50 francs pour élever à cent francs le
traitement de Melle Corneloup, une famille d'Anglure, mettant à
la disposition de celle-ci un logement propice pour l'école,
sans en demander de location.
Le 4 novembre 1860, M. Lhenry
Benoit nommé instituteur, par arrêté
préfectoral du 18 octobre, fut déclaré
installé dans ses fonctions.
Le 20 mars 1864, 1e Conseil estimant les réparations à
faire à la maison d'école des garçons à
2850 francs, demanda un secours que la commune n'obtint pas.
Nous n'avons pas trouvé le procès verbal l'installation
de M. Sandre Jean-Baptiste, mais il dut commencer ses fonctions
d'instituteur dans le courant du mois de février 1864, car il a
écrit et signé un acte de naissance du 20 février
1864 et M. Lhenry était encore à Mussy au commencement du
mois.
Le 5 novembre 1867, le Conseil procéda à l'installation
de M. Louis Bonnouvrier, nommé Instituteur par
arrêté préfectoral, en remplacement de M. Sandre.
La maison d'école des filles n'avait pas
été bâtie solidement et le 22 décembre 1867
, le Conseil municipal, considérant qu'il y avait plus de dix
ans que la maison d'école était construite et que le
Conseil, par délibération du 14 juin 1857, avait
déchargé l'entrepreneur de son cautionnement en
approuvant les travaux de construction en question ; qu'on n'aurait pas
du approuver cette construction puisque déjà depuis cinq
ans la maison menaçait ruine et qu'on avait été
obligé d'y faire des travaux de consolidation.
Est d'avis que l'administration supérieure examine s'il y a lieu
de poursuivre devant le Conseil de Préfecture l'entrepreneur
Gonachon et l'architecte Mamessier.
Le 8 novembre 1869 fut
installé comme instituteur de Mussy-sous-Dun, Jean Nesly en
remplacement de Louis Bonnouvrier.
Le 27août 1871, le Conseil dit que : “les dégradations à la maison
d'école des garçons sont telles qu'on ne peut
différer plus longtemps d'y faire les réparations
convenables, que les murs de clôture du jardin se sont
écroulés dans un grand nombre de points, que le toit de
la maison a besoin d'être réparé, attendu qu'il
pleut dans plusieurs parties de la maison, que le carrelage de la salle
de classe a besoin d'être restauré, qu'il convient
d'établir des lieux d'aisances attendu qu'il n'en existe pas
pour l'instituteur et pour les élèves.”
Il
décide qu'il sera fait, à la dite maison, des
réparations jusqu'à concurrence de quatre cents francs.
M. Nesly dressa alors un devis et un plan
des lieux d'aisance à construire et ces plans et devis furent
approuvés par le Conseil dans sa séance du 7 octobre
1871. Cette somme de quatre cents francs fut prélevée sur
le montant d'une imposition de sept cents francs recouvrable en 1871.
Mais bientôt, on devait penser à
construire une nouvelle maison d'école pour les garçons.
L'ancienne avait le défaut d'être éloignée
d'un kilomètre du bourg et malgré les réparations
qu'on y avait faites, elle ne convenait pas à sa destination et
elle entrainait des dépenses qui étaient trop souvent
à renouveler. De plus, les enfants étaient obligés
de gravir ou de descendre une pente très rapide pour y arriver.
Cet état de choses avait motivé des plaintes à
l'autorité locale.
Aussi, dans sa séance du 19 janvier 1873, le Conseil municipal
et les plus imposés affectèrent le produit de la taxe
spéciale votée pour l'organisation de la garde
mobilisée et remboursée par l'Etat à la
construction d'une nouvelle maison l'école pour les
garçons, conjointement avec un secours que l'assemblée
espérait obtenir de l'Etat et les autres resssources que la
Commune pourrait se procurer.
On attendit ensuite jusqu'en 1878. Le 19 mai de la dite année,
le Conseil et les plus imposés, votèrent une imposition
de dix-sept centimes, par addition au principal des quatre
contributions directes pendant dix années consécutives,
à partir de 1879 pour la construction du nouvel édifice.
Le 2 août suivant, le Conseil vota l'acquisition d'un terrain
situé au nord de l'église, appartenant à M.
Jolivet, moyennant la somme de mille cinq cents francs pour y
établir la construction projetée et chargea le Maire de
s'entendre avec un architecte pour dresser les plans et devis de la
dite construction. Ce terrain était d'une surface de quinze ares.
Le 10 du même mois, le Conseil approuva le plan et le
procès verbal d'expertise dressés pour arriver à
l'acquisition par M. Nesly.
Le 2 janvier 1879, le Conseil vota un emprunt de cinq mille francs
à faire à la caisse pour la construction des
écoles, remboursable en dix ans, au moyen de l'imposition
votée par le Conseil municipal et les plus imposés par la
délibération du 21 mai 1877 et celle du 19 mai 1878.
Le Conseil dit ensuite dans sa délibération que :
“Le montant de
l'emprunt joint au prix d'évaluation de la maison d'
école actuelle qui est de mille cinq cents francs forme la somme
totale de 6500f.
Les dépenses de la
construction projetée étant de 16 000f. et la commune ne
pouvant y pourvoir que pour une somme de 6500f.
Il manque, par
conséquent, pour faire face aux dépenses
présumées, la somme de 9500f.
Le Conseil prie humblement
l'autorité supérieure compétente de vouloir bien
prendre en considération la pénurie de la commune de
Mussy-sous-Dun qui ne possède pas de biens communaux, n'a pas
d'autres ressources que le vote des centimes extraordinaires, qui est
obligé de s' imposer chaque année pour couvrir le
déficit des dépenses ordinaires sur les recettes, ainsi
que le prouvent tous ses budgets depuis un grand nombre d'années
et qui ne peut réellement s'imposer de plus lourds sacrifices et
de lui accorder tant sur les fonds de l'Etat que sur ceux du
département, un secours de neuf mille cinq cents francs."
Le 10 février suivant le Maire exposa au Conseil
que la commune n'avait qu'un appareil Level pour l'enseignement du
système métrique et qu'il serait nécessaire
qu'elle posséda au moins un boulier compteur pour chaque
école et quelques cartes en relief pour l'enseignement de la
géographie et le Conseil demanda une subvention.
L'administration lui accorda deux bouliers compteurs, un globe et un
appareil système Duru pour l'enseignement du système
métrique.
Le 12 janvier précédent, le Conseil avait approuvé
les plans et devis de la nouvelle construction, dressés par M.
Gabriel Rotival, architecte à Charolles,tels qu'ils
étaient dressés, avec cette seule réserve qu'il y
avait lieu de porter le montant de la dépense à seize
mille francs.
Il fut aussi décidé que la salle de la cuisine serait
construite au midi et non au nord, afin que l'Instituteur put
surveiller plus aisément les élèves.
Dans le cours de l'exécution, on supprima deux fenêtres
à la salle d'école qui devait en contenir dix et on
décida que les escaliers trop sombres seraient
éclairés par deux impostes prenant leur jour dans les
appartements du 1er étage.
C'était un perfectionnement. Il y en aurait eu dans doute
d'autres à faire, mais enfin, outre qu'on ne pense pas à
tout, on ne voulait pas augmenter la dépense déjà
assez considérable.
Le 22 avril 1880, la construction projetée fut mise en
adjudication à la Mairie de Chauffailles par devant le Maire
Copier, assisté de MM. Jean-Marie Duvernay et Etienne-Marie
Bajard conseillers municipaux, de M. Rotival architecte,et de M.
Léon Roux receveur municipal.
L'adjudication fut tranchée en faveur de M. Griveaud Jean-Marie,
entrepreneur à Charolles qui avait fait le plus fort rabais 6%.
Les autres concurrents étaient :
Le montant de l'adjudication fut fixé à
treize mille trois cent soixante treize francs quatre centimes ; mais
cette somme devait être dépassée.
Les sous-entrepreneurs furent pour la maçonnerie Gille Claude
maçon à Mussy et pour la menuiserie Antoine Aucourt
menuisier au lieu-dit. Le surveillant général des travaux
fut M. Ducarre de Châteauneuf .
La pierre de taille provient des carrières de
Saint-Maurice-lès-Châteauneuf et la tuile de
Saint-Romain-des-Iles.
Il était convenu que le bois de sapin proviendrait des
forêts de la Franche-Comté, mais quoiqu'il en soit, une
partie de ce bois s'est trouvé pourri au bout de quelques
années et, en 1899 et 1900, on a été obligé
d'en remplacer.
Le 10 novembre 1880, le Conseil municipal demande de vendre l'ancienne
maison d'école et le 10 mai 1881, il dressa le cahier des
charges de cette vente qui fut faite moyennant le prix de mille quatre
cent quarante francs (1 440 francs).
M. Duvernay, son ancien propriétaire, en fut
déclaré adjudicataire.
Le décompte des travaux de la nouvelle maison d'école,
dressé par M. Rotival, le 18 décembre, fut
approuvé par le Conseil municipal, dans sa séance du 29
janvier 1882. Ce décompte s'élevait à la
somme de quinze mille quatre cent quatre vingt quatorze francs quatre
vingt onze centimes (15 494,91 francs) et il se décomposait
ainsi :
1. Terrassement et maçonnerie.............................. 5
056,50 francs
2. Pierre de
taille...................................................1 500,45
3.
Charpente..........................................................2
419,79
4.
Couverture.........................................................1
168,94
5.
Menuiserie.........................................................2
423,23
6.
Marbrerie..............................................................184,50
7. Platrerie et peinture............................................1
346,45
8.
Serrurerie..............................................................662,76
9. Lieux
d'aisances....................................................655,75
10. Travaux supplémentaires (clôture de la cour)....1 065,47
TOTAL.................................................................16
483,94
A déduire le rabais de
l'adjudication...........................989,03
RESTE...................................................................15
494,03
Il fallait ajouter les honoraires de
l'architecte...............800,00
Ce qui éleva le prix total de la construction
à..........16 294,91 francs.
Les prévisions du Conseil municipal ne se trouvaient
dépassées que de 291,91 francs.
Mais la commune n'avait pour payer cette
dépense que les ressources suivantes :
1. Emprunt à la Caisse des
écoles........................... 5 000,00 francs
2. Vente de l'ancienne maison d'école.....................1
440,00
3. Subvention accordée par l'Etat............................8
500,00
4. Subvention du
Département.....................................50,00
TOTAL...................................................................4
990,00 francs
D'où il résultait un déficit
de...................................1 304,91 Francs.
De plus la commune avait à pourvoir
l'école d'un nouveau mobilier scolaire. L'ancien mobilier
comprenait dix vieilles tables dont plusieurs avaient été
faites à l'arrivée de M. Chervet, c'est-à-dire
quarante ans auparavant. Elles étaient toutes vermoulues et en
très mauvais état. Les bancs étaient
détachés et plusieurs n'étaient pas même de
la longueur des tables, ayant été brisés par suite
de leur état de vétusté. De plus, ce mobilier,
tout mauvais qu'il était, se trouvait encore insuffisant,
l'école renfermant à cette époque cinquante huit
élèves. La dépense à faire pour le mobilier
était évaluée à six cent soixante francs
(660 francs).
Il fallait encore faire clore le jardin et cette nouvelle
dépense était évaluée à quatre cent
quatre vingt six francs (486 francs).
Enfin, la taxe de mobilisation ayant été absorbée
en partie, il manquait, pour achever de payer le terrain acquis de M.
Jolivet, la somme de quatre cent soixante francs soixante dix huit
centimes (460,78 francs).
Bref, la commune avait besoin de deux mille neuf cent onze francs
soixante neuf centimes (2 911,69 francs).
Le Conseil demanda alors une nouvelle subvention. l'Etat accorda mille
six cents francs (1 600
francs) et le Département cent francs (100 francs).
Dans sa séance du 22 mars 1883, le Conseil vota
un nouvel emprunt de mille deux cents francs (1 200 francs) à
faire à la Caisse des
lycées, collèges et écoles primaires, remboursable
en dix annuités ou vingt semestres, aux conditions de cet
établissement ; il vota également une nouvelle imposition
de trois centimes additionnels, pendant dix années
consécutives à partir de 1884. Le Conseil vota un
quatrième centime pour les années 1890, 1891, 1892 et
1893.
Le 22 septembre 1883, le Maire donna connaissance d'une lettre de M.
l'Inspecteur d'Académie, adressée à M. le
Préfet et exposant que d'après la population scolaire de
la commune, il y aurait lieu de créer à Mussy-sous-Dun un
emploi d'adjoint et un emploi d'adjointe, mais qu'il ne croyait pas
devoir proposer d'améliorer la situation en ce sens. Selon son
rapport "les enfants de six à
huit ans, très ignorants, gagneraient à recevoir la
première instruction de la part d'une bonne institutrice et une
école enfantine conviendrait parfaitemeent pour atteindre ce
but."
Le Conseil
municipal, sur cet exposé, prit la délibération
suivante :
"Considérant
que la
commune de Mussy-sous-Dun est imposée actuellement à
vingt centimes additionnels extraordinaires pour la maison
d'école de garçons, que dix-sept centimes ne prendront
fin qu'en 1889 et les autres en 1893, qu'en outre elle a
été obligée de s'imposer pour le chauffage des
classes.
Que l'école des filles
ne peut être aménagée pour une école
enfantine, sans joindre une nouvelle construction, celle existant
actuellement, que dans les 80 mètres carrés formant la
surface de la salle d'école, telle qu'elle est
évaluée au rapport de M. l'Ispecteur d'Académie,
est comprise la cage de l'escalier et le vestibule servant de
dépôt pour les paniers et les manteaux des enfants, la
salle d'école proprement dite ayant 56 mètres
carrés.
Considéran, d'autre part que la création d'une
école enfantine ne déchargerait qu'imparfaitement
l'école des garçons.
Que le nombre des garçons de six à treize ans qui est de
66 pour l'année scolaire 1882-1883 sera de 70, d'après la
liste officielle dressée par la commission scolaire en 1883-1884.
Que, en ce qui concerne l'école des filles, bien qu'il n'y ait
qu'une salle de classe, l'institutrice congréganiste est
aidée en fait, dans la direction de son école par deux de
ses compagnes habitant avec elle et qu'il est un fait notoire que les
trois religieuses se partagent les travaux de l'enseignement dans
l'école, ce qui permet de grouper plus convenablement les
élèves en donnant une maîtresse à chaque
division principale.
Qu'il n'en est pas de même dans l'école des
garçons, que l'instituteur étant seul, ne peut
malgré son zèle,obtenir des résultats aussi
satisfaisants que s'il avait un adjoint et que le nombre de ses
élèves est trop considérable et que ce nombre
s'accroitra, attendu que trois élèves seulement
atteindront l'âge de treize ans en 1884.
Que la salle d'école des garçons, ayant dix mètres
cinquante centimètres de long sur sept mètres de large,
peut être partagée dans le sens de la longueur et qu'en la
partageant par un galandage par le milieu, chaque salle aura encore
sept mètres sur cinq mètres vingt centimètres et
sera suffisamment éclairée par quatre fenêtres, la
salle actuelle en contenant huit.
Que l'instituteur pourra fournir une pièce pour le logement de
l'instituteur adjoint.
Après avoir mûrement délibéré, le
Conseil, à l'unanimité des membres présents,
décide qu'il n'y a pas lieu de construire une école
enfantine à Mussy-sus-Dun et émet le voeu qu'il soit
créé, le plus tôt possible, un poste d'instituteur
adjoint à l'école de garçons."
Le 20 janvier 1884, le Conseil approuva un
traité fait entre M. le Maire et M. Aucourt par lequel celui-ci
s'engageait à faire douze tables à cinq places et deux
tableaux noirs. Le prix des douze tables fut fixé à trois
cent trente six francs ( 336 francs) et celui des tableaux à
vingt francs (20 francs). Il décide en outre que les travaux de
clôture du jardin de la maison d'école seraient mis en
adjudication.
Le 10 février 1884, le Conseil renouvela sa demande de
création d'un emploi d'instituteur adjoint, les
élèves de 6 à 13 ans devant fréquenter
l'école, en 1885, étant de 83.
Le poste fut créé par décision
ministérielle du 21 avril 1884.
Le 3 septembre 1884, le Conseil vota un crédit de cent francs
(100 francs) pour la construction d'un galandage devant diviser la
salle de l'école des garçons en deux classes distinctes.
Le 27 octobre 1884, M.
Chanussot Jean, né
à Montjay, nommé le 23 octobre précédent,
par arrêté préfectoral, instituteur adjoint
à Mussy, fut installé dans ses fonctions, en
présence de M. Nesly instituteur titulaire.
Cependant, on avait mis en adjudication les travaux de clôture du
jardin de la maison d'école, le 18 mai 1884, sur un devis de
quatre cent quatre vingt six francs neuf centimes (486,09 francs).
Trois adjudicatiaires se présentèrent savoir :
1. M. Buffard Félix, maçon à Varennes qui fit un
rabais de 10% et fut déclaré adjudacataire.
2. M. Gille Claude, maçon à Mussy qui fit un rabais de 7%.
3. M. Desmurger Claude, maçon à Mussy qui fit un rabais
de 5%.
Le 19 octobre eut lieu la réception des travaux
par le Maire, Copier Jean-Marie, en présence de MM. Aucourt
Jean, Duvernay Jean-Marie, conseillers municipaux et Nesly Jean, auteur
du devis. d'après le décompte, les travaux
s'élevèrent à cinq cent vingt quatre francs
soixante et un centimes (524,61 francs). Le 24 du mois, le Conseil
approuva le décompte. L'augmentation avait été
motivée par la nécessité d'augmenter la profondeur
des fondations.
Le 18 octobre 1886, M. Budin Jean-Marie, né
à Saint-Huruge, le 22 octobre 1866, nommé instituteur
adjoint à Mussy en remplacement de M. Chanussot, fut
installé dans ses fonctions.
En 1887, la salle de l'école des filles, ayant
été reconnue insuffisante pour le nombre
d'élèves en âge de fréquenter l'école
et la commune n'ayant pas de ressources, une souscription publique fut
organisée à l'effet de faire construire une seconde salle
de classe. Cent soixante seize personnes souscrivirent, tant en argent
qu'en nature pour une somme de mille cinq cent soixante dix huit francs
(1 568 francs). La salle fut construite et comme il fallait une
augmentation de mobilier scolaire, M. Nesly fut chargé de
dresser un devis des objets nécessaires. Ce devis qui se montait
à quatre cent dix sept francs (417 francs), y compris quarante
francs (40 francs) pour un bureau destiné à l'instituteur
adjoint, fut approuvé par le Conseil municipal, dans sa
séance du 27 mars 1887. Une nouvelle subvention fut
demandée pour l'établissement de ce mobilier et le 22
septembre suivant, la Commission départementale accorda un
secours de deux cents francs (200 francs).
Pour payer le reste, la Commune vendit quelques parcelles de terrains
provenant d'anciens chemins devenus inutiles par suite de
l'établissement du chemin vicinal n°2. Ces parcelles
étaient situées aux Cadoles et à la Chapelle du
Perret. Une autre parcelle était située à la
Fabrique.
Il restait à payer deux cent soixante francs (260 francs) qui
furent prélevés sur un emprunt, voté par le
Conseil municipal, le 12 mai 1889.
Le 16 octobre 1889, M. Bodet Thomas Joseph Hector,
né le 7 septembre 1863 à Chenay-le-Châtel, fut
installé dans ses fonctions d'instituteur adjoint, en
remplacement de M. Budin.
Le 5 juin 1892, M. le Maire, M. Ducarre, exposa au
Conseil que le mobilier scolaire, dans les deux écoles,
était devenu insuffisant par suite de l'arrivée dans la
commune de nombreuses familles d'ouvriers travaillant au viaduc de
Mussy, sur la ligne de chemin de fer de Lozanne à Paray-le
-Monial, que cette insuffisance ne fera qu'aumenter, attendu que les
travaux n'ont commencé que cette année et que le nombre
des ouvriers est loin d'avoir atteint son maximum.
Le Maire invita ensuite le Conseil à délibérer sur
cet état de choses. Celui-ci vota la somme de trente francs (30
francs) sur les fonds de la Commune et demanda une subvention au
Département qui accorda un secours de cent cinquante francs (150
francs). On construisit alors une table pour l'école des
garçons, trois pour l'école des filles et deux tableaux
noirs. De plus, il fut établi un placard dans cette
dernière école.
Le 11 juin 1893, le Maire expose au Conseil que l'imposition, de dix
sept centimes additionnels au principal des quatre contributions
directes, votée en 1889, pour remboursement d'emprunt
à la Caisse des dépôts et consignations, prend fin
cette année, mais qu'il lui parait utile de la maintenir pour
1894, pour donner les ressources nécessaires pour la
construction d'un préau à la maison d'école des
garçons, que cette construction et l'imposition de dix sept
centimes ont d'ailleurs été votées en principe par
la délibération du Conseil municipal, en date du 13
octobre 1889.
Le Conseil vota cette construction et l'imposition, ainsi que les
réparations à faire aux murs de clôture de la
maison d'école des garçons. Il demanda ensuite une
subvention de deux cents francs (200 francs). Cette subvention fut
accordée.
M. Nesly fut alors chargé de dresser les plans
et devis de la construction projetée et le Conseil les approuva
dans sa séance du 27 aoùt 1893. La dépense
fut d'abord fixée à mille quatre vingt quatorze francs
quatre vingt quatorze centimes (1 094,94 francs).
La Commune possédait alors un terrain de 46 centiares formant
triangle, dont le sommet se trouvait du côté de la maison
Desclat, au midi de l'école. Pour donner plus de
régularité au préau, un échange fut
décidé entre la Commune et les Consorts Desclat et l'acte
sous-seing privé fut dressé le 19 novembre 1893. Aucune
soulte ne fut payée de part ni d'autre.
Le 11 mars 1894, un traité fut passé entre la Commune
d'une part et MM. Desmurger maçon à Mussy et Marin
charpentier à Anglure de l'autre. M. Desmurger s'engagea
à faire tous les travaux de maçonnerie , y compris les
travaux des fouilles des fondations, prévus au devis
moyennant la somme de cinq cent soixante dix francs quatre vingt quinze
centimes (570,95 francs).
Pendant l'exécution des travaux, on résolut de construire
une chambre pour le logement de l'instituteur adjoint et de
reconstruire les lieux d'aisances, de sorte que la construction
coûta deux mille quatre vingt six francs quarante centimes (2
086,40 francs)
La Commune avait pu payer au moyen de l'imposition de dix sept
centimes, réduite à seize, de la subvention
accordée et du versement fait par MM. Veyseyre frères,
entrepreneurs du viaduc sur la part de leur patente qui revenait
à la Commune.
Le décompte fut fait le 24 octobre 1894 et approuvé par
le Conseil municipal le 4 novembre suivant.
Cependant, le 16 novembre
1894, M. Sangouard
François, né à Trambly le 5 novembre 1865, fut
installé dans ses fonctions d'instituteur adjoint, en
remplacement de M. Bodet, nommé à Morlet et
décédé depuis à Briant le 14 janvier 1902.
M.Sangouard fut remplacé le 1er janvier 1867
à Donzy-le-National et qui mourut à Mussy en juin 1898.
Mlle Nesly, fille de l'instituteur, fut alors
déléguée pour remplir les fonctions jusqu'à
la fin de l'année scolaire.
M. Jacquet Pierre, fils de l'instituteur de
Clessé, remplaça Mlle Nesly à la rentrée de
1898. Il était né à Pierreclos le 8 août
1876.
Le 1er octobre 1899, M. Laboeuf Philibert
remplaça M. Jacquet nommé à Clessé. Il
était né à Saint-Gengoux-de-Scissé le 20
avril 1870.
En 1900, on creusa un puits dans la cave de
l'école de garçons.
Par arrêté du 11 août 1902, le
poste d'institutrice publique à Mussy fut laïcisé et
Mlle Trompette fut nommée le 2 septembre suivant avec une
adjointe auxiliaire, Mlle Sorgues. Mlle Trompette n'ayant pas
été installée par suite de non-acceptation, fut
remplacée par Mlle Pontus, installée le 1er octobre 1902.
Par arrêté préfectoral du 18 avril
1903, M. Reboux fut nommé en remplacement de M. Nesly,
admis à la retraite en qualité d'instituteur public
à Mussy.
M. Royat Alphonse avait remplacé M. Laboeuf
à la rentrée d'octobre 1902 comme instituteur adjoint. Il
était né à Olloix (Puy-de-Dôme).
Dans sa session de mai 1903, le Conseil demanda le maintien du poste adjoint à Mussy qu'on parlait de supprimer.
1883 -
101,15 f
1893
- 71,70 f
1884 -
63,50
1894
- 93,65
1885 -
81,60
1895 -
51,05
1886 -
48,15
1896 -
69,90
1887 -
64,80
1897 -
62,10
1888 -
49,45
1898 -
42,10
1889 -
84,20
1899 -
38,45
1890 -
85,40
1900 -
59,55
1891 -
84,10
1901 -
64,70
1892 -
78,75
1902 -
55,90
Grâce aux secours accordés par la Caisse des écoles, les familles indigentes ou peu aisées ont pu faire instruire leurs garçons ou leurs filles sans bourse délier. Cela a certainement contribué à répandre l'instruction dans les familles pauvres.
Dans sa séance du 13 novembre 1881, le Conseil municipal, dans le but d'apporter un élément de plus à l'éducation des enfants et des adultes de la Commune et offrir un aliment de saines distractions aux habitants qui voudraient user de la faculté d'emprunter des ouvrages, décida la création d'une bibliothèque scolaire et demanda à M. le Ministre de l'Instruction publique un don de livres pour premier établissement de cette bibliothèque. La Commune s'était déjà procurée une armoire à cet effet.
PRÊTS FAITS PAR LA BIBLIOTHÈQUE
Années | Nombre de prêts | Années | Nombre de prêts |
1882 | 22 | 1892 | 290 |
1883 | 16 | 1893 | 280 |
1884 | 48 | 1894 | 276 |
1885 | 429 | 1895 | 407 |
1886 | 486 | 1896 | 349 |
1887 | 257 | 1897 | 240 |
1888 | 312 | 1898 | 186 |
1889 | 273 | 1899 | 114 |
1890 | 167 | 1900 | 237 |
1891 | 106 | 1901 | 456 |
Ainsi dans les dernières années du 19ème siècle, la bibliothèque a prêté gratuitement aux familles des volumes instructifs qui forment un total de quatre mille quatre cent quatre-vingt-dix-huit prêts ou, en nombre rond, quatre mille cinq cents et depuis sa fondation jusqu'au 1er janvier 1902 - 4954 -
TABLEAU PRÉSENTANT LA FREQUENTATION SCOLAIRE
Années | Nombre d'élèves inscrits |
Nombre d'enfants qui n'ont pu fréquenter l'école de 7 à 13 ans |
Observations |
1860 | 92 | inconnu | Il est à remarquer que jusqu'en 1869 une partie des élèves inscrits n'ayant pas fréquenté l'école, ont pu suivre celle d'Anglure tenue d'abord par Melle Augros mais beaucoup ne fréquente aucune école. Tous les élèves inscrits comme n'ayant pas fréquenté l'école ne sont pas complètement restés illétrés, beaucoup quittant l'école avant 13 ans et d'autres n'y venant pas avant 7 ou 8 ans. |
1861 | 98 | 57 | |
1862 | 82 | 45 | |
1863 | 75 | 47 | |
1864 | 58 | 70 | |
1865 | 54 | 90 | |
1866 | 54 | 71 | |
1867 | 57 | 53 | |
1868 | 67 | 46 | |
1869 | 67 | 24 | |
1870 | 65 | 20 | |
1871 | 71 | 17 | |
1872 | 67 | 9 | |
1873 | 64 | 8 | |
1874 | 65 | 6 | |
1875 | 64 | 8 | |
1876 | 55 | 11 | |
1876 | 55 | 11 | |
1877 | 60 | 7 | |
1878 | 54 | 8 | |
1879 | 50 | 8 | |
1880 | 59 | 6 | |
1881 | 66 | 1 | |
1882 | 81 | 6 | |
1883 | 87 | 4 | |
1884 | 88 | 10 | |
1885 | 92 | 6 | |
1886 | 89 | 6 | |
1887 | 87 | 5 | |
1888 | 85 | 17 | Un certain nombre d'enfants appartenant aux ouvriers du chemin de fer dont le nombre est inconnu n'ont pas fréquenté l'école de 1892 à 1898 |
1889 | 86 | 14 | |
1890 | 90 | 3 | |
1891 | 90 | 3 | |
1892 | 111 | inconnu | |
1893 | 110 | id | |
1894 | 99 | id | |
1895 | 98 | id | |
1896 | 91 | id | |
1897 | 79 | id | |
1898 | 65 | id | |
1899 | 60 | 2 | |
1900 | 56 | 3 | |
1901 | 55 | 3 | |
1902 | 56 | 2 |
Il n'y a pas dans les archives de documents indiquant le nombre des élèves avant 1860.
L'INSTRUCTION PUBLIQUE
Années | Nombre de conscrits | Années | Nombre 63de conscrits |
Observations |
1817 | 17 | 1831 | 16 |
Jusqu'à l'année 1846 le degré
d'instruction n'est pas indiqué sur les tableaux de
recencement
|
1818 | 9 | 1832 | 18 | |
1819 | 20 | 1833 | 17 | |
1820 | 16 | 1834 | 18 | |
1821 | 19 | 1835 | 16 | |
1822 | 16 | 1836 | 23 | |
1823 | 12 | 1837 | 17 | |
1824 | 9 | 1838 | 23 | |
1825 | 15 | 1839 | 13 | |
1826 | 17 | 1840 | 18 | |
1827 | 16 | 1841 | 15 | |
1828 | 17 | 1842 | 22 | |
1829 | 20 | 1843 | 19 | |
1830 | 20 | 1844 | 21 |
Années | Nombre de conscrits | NOMBRE DE CONSCRITS |
|||
|
|
ne sachant ni lire ni écrire |
sachant lire |
sachant lire et écrire |
sachant lire écrire compter |
1845 |
15 |
|
|
|
|
1846 |
18 |
6 |
7 |
5 |
|
1847 |
16 |
7 |
2 |
7 |
|
1848 |
16 |
8 |
2 |
6 |
|
1849 |
16 |
6 |
7 |
3 |
|
1850 |
12 |
5 |
3 |
4 |
|
1851 |
22 |
Le degré d'instruction est omis |
|||
1852 |
14 |
Id |
|||
1853 |
20 |
11 |
7 |
2 |
|
1854 |
7 |
1 |
3 |
3 |
|
1855 |
18 |
4 |
5 |
9 |
|
1856 |
19 |
3 |
10 |
6 |
|
1857 |
24 |
10 |
6 |
8 |
|
1858 |
17 |
13 |
2 |
12 |
|
1859 |
19 |
14 |
4 |
|
|
1860 |
15 |
9 |
5 |
1 |
|
1861 |
16 |
12 |
|
4 |
|
1862 |
15 |
8 |
1 |
6 |
|
1863 |
19 |
3 |
11 |
5 |
|
1864 |
12 |
2 |
1 |
9 |
|
1865 |
23 |
14 |
|
9 |
|
1866 |
10 |
2 |
2 |
6 |
|
1867 |
12 |
3 |
|
9 |
|
1868 |
22 |
3 |
6 |
13 |
|
1869 |
12 |
2 |
2 |
8 |
|
1870 |
15 |
|
1 |
14 |
|
1871 |
8 |
2 |
1 |
5 |
|
1872 |
6 |
|
1 |
5 |
|
1873 |
10 |
2 |
|
8 |
|
1874 |
10 |
|
|
10 |
|
1875 |
8 |
1 |
1 |
6 |
|
1876 |
16 |
|
|
16 |
|
1877 |
6 |
|
|
|
6 |
1878 |
7 |
|
|
|
7 |
1879 |
9 |
|
|
3 |
6 |
1880 |
13 |
1 |
1 |
8 |
3 |
1881 |
9 |
2 |
|
5 |
2 |
1882 |
11 |
3 |
|
8 |
|
1883 |
8 |
|
|
6 |
2 |
1884 |
11 |
1 |
|
9 |
1 |
1885 |
8 |
1 |
|
6 |
1 |
1886 |
5 |
1 |
|
4 |
|
1887 |
6 |
|
|
5 |
1 |
1888 |
11 |
|
1 |
5 |
3 |
1889 |
9 |
1 |
|
|
8 |
1890 |
7 |
|
|
3 |
4 |
1891 |
6 |
|
|
|
6 |
1892 |
12 |
|
|
3 |
9 |
1893 |
12 |
|
|
1 |
11 |
1894 |
7 |
|
|
1 |
6 |
1895 |
12 |
1 |
|
4 |
7 |
1896 |
11 |
|
|
2 |
9 |
1897 |
11 |
1 |
|
3 |
7 |
Périodes |
Nombre de conscrits | NOMBRE DE CONSCRITS | |||
|
|
ne sachant ni lire ni écrire |
sachant lire |
sachant lire et écrire |
sachant lire écrire compter |
|
|
|
|
|
|
1817 - 1827 |
150 |
INCONNU |
|||
1827 - 1837 |
181 |
Id |
|||
1837 - 1847 |
171 |
Id |
|||
1847 - 1857 |
160 |
68 |
50 |
42 |
|
1857 - 1867 |
180 |
87 |
32 |
61 |
|
1867 - 1877 |
119 |
13 |
12 |
94 |
|
1877 - 1887 |
87 |
9 |
1 |
49 |
28 |
1887 - 1897 |
93 |
2 |
2 |
25 |
64 |
1897 - 1902 |
54 |
1 |
|
9 |
44 |
CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES
D'après le recensement de 1901, sur 777 recensés , 584 ont déclaré savoir lire et écrire.
Il résulte des tableaux précédents que depuis
longtemps l'instruction a été en progressant à
Mussy-sous-Dun, grâce aux efforts de nos
prédécesseurs et aussi de ce que nous avons pu faire. Il
reste certainement encore beaucoup à faire pour l'amener au
point désirable. Ce sera la tâche de nos successeurs.
Les élèves ne fréquentent pas encore assez les
écoles ; les absences sont trop nombreuses surtout en
été. La principale cause est les travaux des champs, les
parents voulant utiliser leurs enfants pour les aider dans ces travaux
et ne comprenant pas encore assez les bienfaits de l'instruction.
Quoiqu'il en soit, nous devons dire que depuis trente trois ans que
nous exerçons les fonctions d'instituteurs dans cette commune,
nous avons été en relations bienveillantes avec la
population qui nous a aidés de son concours. Le Conseil
Municipal a voté des fonds pour plusieurs distributions de prix
et nous a aidés en créant une caisse des écoles et
en achetant des livres pour la bibliothèque scolaire.
Depuis l'établissement du Certificat d'Etudes Primaires, nous
avons réussi à le faire obtenir à trente quatre
élèves. On trouvera sans doute que c'est peu, mais
l'irrégularité de la fréquentation scolaire ne
nous a pas permis de faire mieux. Du reste, un certain nombre
d'élèves ont reçu , en dehors de la Commune, un
complément d'instruction qui leur aurait permis de recevoir ce
certificat et quelques uns l'ont obtenu. D'autres auraient pu l'avoir
s'ils s'étaient présentés aux examens.
Mussy-sous-Dun a produit un bachelier : M. Jean Aucourt ; deux
curés dans le siècle : M. Gauthier,
décédé curé de Briant et M. Feignier,
ancien curé de Curbigny ; trois instituteurs laïcs : M.
Jean- Baptiste Michel, décédé libraire à
Lyon, M. Jean-Claude Aulas, instituteur à Vareilles ; M.
Jean-Marie Aulas, actuellement instituteur adjoint à Chauffailles (1902).
Il a fourni aussi cinq instituteurs congrégationnistes et un
professeur ecclésiastique, M. Troncy. Un sixième
instituteur congrégationniste exerce ses fonctions au Canada.
Il a fourni également trois institutrices laïques : Mlle
Laroche et Mesdemoiselles Maria et Victorine Nesly et un assez grand
nombre de religieuses vouées à l'enseignement, dont deux ou trois sont allées se fixer au Japon.
MM.
GONIN Philippe, de 1819 à 1829
SARRAZIN jacques, de 1829 1840
BAJARD Jean, de 1841 à 1845
DESMURGER Pierre, de 1850 à 1851
PERRIN Joseph, de 1851 à 1857
DUVERNAY Jean, de 1857 à ....
LIVET Antoine, de .... à 1865
BAJARD Louis, de 1866 à 1891
BUISSON Jean Antoine, de 1898 à 1903
Les trois premiers gardes furent révoqués. Par
délibération en date du 15 mai 1829, le Conseil Municipal
se plaint de la conduite du garde Gonin et demande sa
révocation, quoique les différents bruits qui circulent
sur lui soient peut-être sans fondement dit la délibération.
Le sieur Sarrazin fut révoqué par arrêté
préfectoral du 12 janvier 1841, pour extrême
négligence.
Le sieur Bajard Jean fut révoqué pour les mêmes motifs, par le préfet Delmas, le 20 octobre 1845.
Le sieur Desmurger mourut après avoir été garde pendant un an.
Le sieur Perrin Joseph donna sa démission en 1857.
Nous n'avons pu trouver dans les archives la date de la cessation des
fonctions du sieur Duvernay, ni celle de la nomination de son
successeur, le sieur Livet, qui fut d'abord suspendu, puis
révoqué par le préfet pour avoir, étant
à l'auberge, frappé un sieur Desmurger avec une bouteille.
Bajard Louis, ayant exercé ses fonctions pendant vingt six ans,
donna sa démission en raison de son âge déjà
avancé en 1890.
L'emploi fut supprimé au 1er janvier 1891. Il fut rétabli
par délibération du Conseil Municipal, prise à la
session de mai 1898.
Le traitement du garde champêtre, qui était de deux cents
francs avant la séparation de la commune d'Anglure-sous-Dun, fut
réduit à cent cinquante après la création
de cette commune.
Lorsqu'on a voté le rétablissement de l'emploi, le
traitement a été fixé à deux cent cinquante
francs et il a été convenu que le garde ferait quelques
réparations les plus urgentes aux chemins.
Le traitement du garde a été de nouveau supprimé par délibération de la session de mai 1902.
Nous ne savons pas comment le service de la poste se faisait autrefois dans la commune.
Il a dû être d'abord hebdomadaire puis semi-hebdomadaire.
Quoiqu'il en soit, en 1851, le facteur ne passait encore que tous les
deux jours, puisque par délibération du 10 mai de la dite
année, le Conseil demanda que le service du facteur ait lieu
tous les jours, comme dans les autres communes du canton. Ce voeu fut
renouvelé en 1854.
En 1869, à notre arrivée dans la localité, le
même facteur desservait les communes d'Anglure nouvellement
créée, Chassigny et Mussy et cela durera encore
longtemps, puis la commune d'Anglure en fut distraite, enfin celle de
Chassigny en fut également séparée.
En 1869, le service était fait par le facteur François
Maillet. Ses successeurs furent, dans l'ordre suivant, si nos souvenirs
sont exacts : Auguste Aucagne, Pierre Lacroix, Gudefin, Martin,
Collonge, Bonnetain, Rebillard, Notet, Trouillet frères
successivement, Marmorat, Michelet, et enfin Trouillet qui a
commencé au 15 février 1901.
En 1847, année où le pain était très cher,
il y avait dans la commune, d'après un état dressé
en 1851, cent quatre mendiants de tout âge. En 1850, année
où le pain était bon marché, il y en avait encore
cinquante cinq.
Aujourd'hui, en 1902, nous ne connaissons personne dans la commune qui
mendie quoiqu'il y ait encore quelques personnes qui aient besoin
d'être secourues. Ce sont surtout les vieillards, hors
d'état de travailler, qui, comme partout du reste, sont les plus
dignes de solliciter les bienfaits de la charité privée.
S'il n'y a pas de mendiants à Mussy, on en voit passer chaque
jour, venant des localités voisines et quelquefois de
très loin, qui viennent demander l'aumône dans la commune.
Ces gens-là couchent chez les habitants, dans les
écuries, sur les fenils et dans les granges en
été. Il est regrettable que beaucoup d'entre eux
s'adonnent à l'ivrognerie.
Par une
délibération en date du 6 mars 1892, le Conseil Municipal
de Mussy-sous-Dun reconnut le droit de la commune d'Anglure de
participer au bénéfice du legs Fleury.
La commune de Chauffailles avait offert cette somme à la suite
d'un procès qu'elle avait soutenu contre les communes de
Saint-Igny-de-Roche et d'Anglure-sous-Dun, procès auquel la
commune de Mussy n'avait pas pris part et qui avait abouti à un
jugement du Tribunal civil de Charolles en date du 19 décembre
1895 fixant la somme à payer par la dite commune de Chauffailles
à celle de Saint-Igny-de-Roche à quinze mille francs
(15000 francs) pour lui tenir lieu de l'exécution du legs Fleury.
La délibération du 16 février 1896 ne fut pas
acceptée par la Commission administrative de l'hôpital de
Chauffailles et le 21 février 1897, le Conseil Municipal de
Mussy décida d'accepter la somme de quinze mille francs (15000 francs) offerte
par Chauffailles et de partager cette somme au prorata de la population
au moment de la séparation des deux communes, c'est-à-dire
de 925 habitants pour Mussy et de 575 habitants pour Anglure, de
sorte qu'il soit versé à la caisse municipale de
Mussy-sous-Dun la somme de neuf mille deux cent cinquante francs (9250
francs) et à celle d'Anglure cinq mille sept cent cinquante
francs (5750 francs).
La commune de Chauffailles s'engageant à payer les
intérêts au taux de trois pour cent, à partir du 12
avril 1896, ces intérêts furent partagés dans la
même proportion.
La commune de Chauffailles s'acquitta de sa dette envers celle de
Mussy-sous-Dun, en trois paiements, outre les intérêts
savoir :
Le 22 novembre 1898...........6250 francs
Le 28 février 1900................1500 francs
Le 23 mai 1900.....................1500 francs
Total ....................................9250 francs
Le 10 juin 1900, le Conseil Municipal vota l'acquisition de 292 francs
de rentes sur l'état, trois pour cent sur ce capital de 9250
francs et sur les intérêts. Cette somme fut
augmentée d'un franc de rente.
Cependant depuis très longtemps, le Conseil Municipal, pour
ménager finances de la commune, n'avait voulu inscrire au budget
aucune somme pour le service médical gratuit. Si un indigent
devenait malade et ne pouvait payer le médecin qui le soignait,
les frais étaient mis à la charge du Bureau de
Bienfaisance.
La loi du 9 juillet 1893, sur l'assistance médicale, vint mettre
fin à cet état de choses. Cette loi ne fut cependant
appliquée dans la commune qu'à partir de 1897.
Grâce au legs Fleury, la commune a pu satisfaire facilement aux dépenses de l'assistance médicale.
Ces dépenses se sont élévées savoir :
En 1897, à la somme de ...30,00 francs
En 1898, à la somme de....16,85 francs
En 1899, à celle de ...........54,20 francs
En 1900, à celle de ...........55,05 francs
En 1901, à celle de............20,00 francs
La
commune de Mussy-sous-Dun a réalisé des progrès
très considérables dans ses voies de communication. Sa
surface étant très accidentée et même
montagneuse, il n'y avait autrefois que des chemins à pente
très rapide, ravinés et très boueux en hiver,
surtout dans les vallées. Il n'y passait que très
rarement des voitures attelées à des chevaux. Les
cultivateurs ne pouvaient rentrer leurs récoltes qu'avec peine
et en chargeant très peu leurs véhicules, consistant
principalement en tombereaux.
Depuis 1836, la situation a été en s'améliorant
d'année en année, mais c'est surtout depuis 1838, que le
progrès a été en s'accentuant.
Nous allons essayer de rendre compte des principaux documents
concernant les chemins, comme nous l'avons fait pour d'autres
matières.
En 1816, plusieurs chemins étaient obstrués de buissons
sur le quart de leur largeur et le Maire provisoire Odin prit
l'arrêté suivant :
Le Maire provisoire de
Mussy-sous-Dun, d'après plusieurs plaintes de différents
particuliers sur la largeur des chemins, considérant que
plusieurs chemins sont devenus trop étroits par la
négligence qu'il y a d'élaguer et de serper les buissons
qui poussent sur les chemins ,qui en plusieurs endroits tiennent le
quart des chemins, arrête ce qui suit :
Art 1 : Tous les
propriétaires, qui ont des fonds riverains des chemins, sont
tenus d'élaguer et serper leurs buissons en dedans ses chemins,
ras les mères ceppes (sic) dans les deux jours après la
publication,
Art 2 : Deux jours
après la publication du présent, ceux qui se trouveront
en retard et qui n'auront pas élagué leurs buissons, il
sera commis des hommes pour le faire à leurs dépens.
Fait et arrêté à la Mairie, le 8 juin 1816.
Signé : Odin, Maire provisoire.
La même année, la commune intenta un procès au
nommé Monveneur Antoine, au sujet d'un ancien chemin que
celui-ci prétendait lui appartenir et que la commune revendiqua.
Il y avait bien un autre chemin, mais il montait à la cime d'un
rocher et il était impossible d'y passer avec de grosses charges.
Ce chemin aboutissait au hameau du Solier. La commune finit par gagner son procès.
Le 24 juin 1818, le Conseil décida qu'il serait employé
277 mètres de gravier et 440 journées pour l'entretien
des chemins.
Par une délibération du 10 janvier 1825, le Conseil
reconnait que les chemins de la commune sont en très mauvais
état et particulièrement le N°1, dit grand chemin.
Nous extrayons de cette délibération le passage suivant
en conservant l'orthographe fautive :
"Quant à leur largeur avons
reconnu qu'en général, ils sont trop étroi pour la
localité et qu'ils s'étrécissaient toujours
par la mauvaise foi des riverains et qu'il est impossible de
réprimer ce manège d'étrécissement
qu'à moins d'une mesure de rigueur qui est de faire arracher
toutes les ayes et buissons qui seron reconnus pour avoir
été transplantés dans les chemins et pour y
parvenir avons fixé la largeur assavoir pour le N°1 dit le
grand chemin à six mètres et ce non compris les
fossés où il est utile d'en faire pour la conservation
des dits chemins.
Avons remarqué que
plusieurs propriétaires s'autorisent de planter des arbres dans
les chemins en dehor leurs ayes ce qui est une entrave pour les
voitures et surtout et un prétexte pour étrécir
les chemins dans la suite en allignant leurs buissons audit arbres
à ces causes demandons que ces arbres soits coupés
à première réquisition ou sy non
déclaré appartenir à la commune.
Avons encore
remarqué que beaucoup de propriétaires se permettent de
faire des creux dans les chemins sous prétexte d'ammasser des
engrais. Considérant que celà est casuel et contraire
à la sureté des voyageurs demandons encore qu'ils soient
tous comblés dans le plus bref délai sous peine de
contravention de police.
Par un
arrêté préfectoral du 30 mars 1825 pris en
conformité de la loi du 28 juillet 1824 vingt chemins furent
déclarés chemins vicinaux et le minimum de leur largeur
fut fixé à six mètres pour le grand chemin,
à cinq mètres pour neuf autres et à quatre
mètres pour les dix autres"
mais cet arrêté ne fut jamais exécuté.
Plusieurs de ces chemins n'avaient que deux à trois
mètres de largeur.
Le 10 mai suivant, le Conseil vota une prestation de deux
journées de travail pour chaque homme valide, chaque bête
de trait ou de somme. Le prix de la journée d'un homme fut
évalué à un franc, celle d'un boeuf un franc
cinquante centimes, celle d'une vache à un franc, celle d'un
cheval à un franc cinquante centimes et celle d'un char ou
tombereau à un franc, ou bien à cinq francs pour les deux boeufs attelés à un char ou tombereau
avec le conducteur, à quatre francs pour un attelage de vaches
avec le conducteur et à trois francs cinquante centimes
pour une charrette avec le cheval et le conducteur.
Dans la délibération , on lit encore ce qui suit :
"Sommes encore convenus que vu la
situation de la commune dans un pays
montueux sec et aride et sans commerce et l'état de
détresse où les habitants sont réduits qu'à
peine peuvent payer les impositions ordinaires, demandons pour les
soulager et éviter des frais qui seraient trop pénibles
pour eux, demandons, disons nous que les rôles soient remis entre
les mains du Maire et de son adjoint en y joignant plusieurs membres du
Conseil pour faire exécuter les travaux par la prestation en
nature dans toutes les formes, soit en qualité de commissaire
pour diriger, surveiller l'ouvrage, soit pour faire tout autre
diligence nécessaire jusqu'à l'entière confection
des dites prestations en nature."
Le 15 janvier 1829, le Conseil municipal réitéra son vote du 10 mai 1824.
Le 3 juin 1836, le Conseil refusa son adhésion au classement du
chemin vicinal de Chauffailles à Marcigny, en passant sur le
territoire des communes de Chauffailles, Tancon, Châteauneuf,
Saint-Maurice-lès-Châteauneuf, Ligny,
Saint-Julien-de-Cray, Jonzy, Sémur et Saint-Martin-du-Lac,
trouvant que ce chemin n'était d'aucune utilité pour la
commune de Mussy, en raison de son éloignement.
Le 16 octobre 1836, le Conseil, en vertu de la nouvelle loi, vota deux
journées de prestations à employer, dit la
délibération, partout en besoin sera.
Le 5 août 1837, le Conseil prit une délibération
analogue en décidant que les prestations seraient
employées sur les N°1, 2, 3, 4, 6, 7, 9 et 10.
Le 9 mai 1838, il fut pris une nouvelle délibération en
faveur des chemins N°1, c'est-à-dire le grand chemin tendant
de Saint-Igny-de-Vers à Charlieu, N°2 tendant de
Saint-Igny-de-Vers au bourg de Mussy, N°5 tendant de la Borcelle
à Chauffailles, N°6 tendant de Saint-Racho à
Chauffailles et N°9 tendant d'Anglure à La Clayette.
Le même jour, le Conseil prit encore la délibération dont nous extrayons ce qui suit :
"An nombre des chemins de la commune,
il y en a un, surtout le N°1, qui traverse la commune dans toute sa
longueur, qui est de sept kilomètres, dans lequel passe
journellement un grand nombre de voitures qui conduisent à la
ville de Charlieu et au port de Pouilly, des bois de construction et de
marine, venant des forêts de Saint-Igny-de-Vers et de
Propières (Rhône). Il sert encore et indispensablement,
à la dite commune de Saint-Igny-de-Vers et à une partie
de celle de Saint-Germain-la-Montagne, pour les matériaux de
construction qui viennent des fourneaux et carrières des
communes de la Chapelle-sous-Dun, Chassigny et
Saint-Maurice-lès-Châteauneuf. Ce chemin non classé
au nombre des chemins de grande communication ne laisse pas
d'être d'une aussi grande utilité pour toutes les communes
susnommées. Il exige chaque année de grandes
réparations et qui se trouvent toutes à la charge de la
commune. Quant aux autres chemins de la commune, il y en a encore une
grande partie en très mauvais état, entre autres ceux
N°6 et N°9 qui ont été emportés par les
eaux et qui ne pourront être réparés cette
année à raison de l'insuffisance des journées de
prestations."
Le Conseil est très peiné de ne pouvoir voter
l'imposition demandée par M. le Préfet pour le chemin de
grande communication de Chauffailles à Marcigny mais il ne le
peut à raison des autres dépenses communales et demande
à M.le Préfet à ce que la communication soit
dispensée de contribuer aux frais de ce chemin.
Le 10 mai 1842, le Conseil demande de nouveau que la commune soit
dispensée de payer un contingent pour le chemin N°8 de
Chauffailles à Marcigny, contingent fixé alors à
quatre cent soixante quatre francs (464 francs) dont trois cents francs
(300 francs) en prestations et cent soixante quatre francs (164 francs)
en argent.
Le 5 mai 1843, le conseil vota trois journées de prestations au
lieu de deux pour 1844 et deux centimes additionnels. Il protesta de
nouveau contre le paiement d'un contingent pour le chemin N°8.
Cette protestation fut renouvelée en 1845 et en 1846. Le Conseil
enjoignit même au Maire de ne délivrer aucun mandat pour
les dépenses du dit chemin, étant décidé
à les rejeter dans les comptes.
Quoiqu'il en soit, le crédit fut diminué mais non
supprimé, il fut longtemps à soixante quinze francs (75
francs) puis porté à quarante francs (40 francs). Le 5
mai 1849, le Conseil refusa d'approuver le chemin de grande
communication N°16 de Matour à Chauffailles par Aigueperse,
chemin qui a été construit depuis et qui se trouve en
entier sur la commune d'Anglure-sous-Dun pour la partie comprise dans
le canton. Il fut commencé vers 1856 et achevé en 1869.
Le 2 août 1851, le Conseil demanda que la partie du cheminN°8
entre Chauffailles et Châteauneuf fut classée route
départementale. Ce voeu ne fut pas admis.
Le 13 août 1854, il demanda de nouveau la décharge du contingent fourni pour le dit chemin.
En 1859 et en 1860, le Conseil refusa également de contribuer
à l'entretien du N°16, mais il fut passé outre.
Le 10 février 1861 et le 21 septembre, il renouvela la
même opposition. Ce chemin fut donc fait malgré l'avis
contraire du Conseil municipal qui cependant, le 8 novembre 1863,
approuva le tracé entre le col de Marnèche et celui de la Seppe.
Le 12 mai 1868, le Conseil déclara qu'il ne s'opposait pas
à l'érection d'Anglure en commune nouvelle, à la
condition que le chemin tendant du grand chemin au chemin N°16
serait entretenu par la commune de Mussy, sans que l'administration
d'Anglure puisse s'y opposer, ni le déclasser.
Cependant, jusqu'en 1867, à l'exception du chemin de
grande communication N°16, on n'avait fait qu'entretenir les
anciens chemins, sans en créer de nouveaux, mais à cette
époque, le Conseil admit dans la première
catégorie le chemin de Chauffailles à Varennes-sous-Dun,
dont la création fut décidée.
Ce chemin avec l'ancien grand chemin, ou de Chassigny à
Saint-Igny-de-Vers, se trouvèrent les deux plus importants de la
commune. Les autres, dans un pays montueux, présentaient dans
certaines parties des rampes au-dessus de quinze centimètres par
mètre. Le chemin N°2, de Chauffailles à
Varennes-sous-Dun, passant par les hameaux des Murs, des Bajards, le
bourg et aboutissant à la Borcelle, dessert une grande partie de
la commune et les rampes les plus rapides n'atteignent que cinq
centimètres par mètre à l'exception d'une petite
partie au-dessus des Bajards où il y a une rampe de six
centimètres par mètre.
On commença l'ouverture par cette partie située entre le
bourg et les Bajards, puis on continua par celle comprise entre les
Bajards et les Murs.
Le 27 février 1870, le Conseil et les plus imposés
votèrent un emprunt de dix mille francs (10000 francs) à
la Caisse des chemins vicinaux et une imposition de trois centimes
pendant trente ans, à partir de 1871.
Le 2 août 1868, le Conseil avait demandé que
l'évaluation de la journée d'un homme, pour les
prestations, fut portée d'un franc cinquante centimes à deux francs.
Le 19 mai 1870, le Conseil approuva l'acquisition de trente trois ares
trente six centiares de terrain pour l'établissement du chemin
de Chauffailles à Varennes-sous-Dun, des propriétaires
Benoite Desmurger veuve Laroche, ClaudeTroncy, Louis Ducarrouge
et Claude Marie Michel, moyennent le prix de mille six cent vingt
et un francs cinquante centimes (1621francs 50 centimes).
Le 5 novembre 1871, le Conseil vota la réalisation d'une partie
de l'emprunt de trois mille francs (3000 francs) sur les dix mille
francs (10000 francs) déjà votés et il approuva
les 10 février et 17 mars 1872 les traites passées avec
MM. Bajard, Delphin et Martin pour l'établissement du chemin.
La partie située sur le territoire de la commune de Chauffailles
se trouvait alors achevée. Ces terrains coûtaient à
la commune savoir cent soixante francs (160 francs) pour ceux fournis
par M. Bajard, deux cents francs (200 francs) pour ceux de M.
Delphin.
Le 10 juin 1872, le Conseil approuva encore un traité
d'acquisition pour le même chemin de sept ares treize centiares,
moyennant le prix de deux cent soixante francs (260 francs) du sieur
Jean Livet.
Une rectification partielle du chemin N°3 de Chassigny à
Saint-Igny-de-Vers eut lieu au hameau des Bajards en 1873. M. Etienne
Marie Bajard donna son terrain moyennant l'établissement de
clôtures par la commune et MM. Guillaume et Jean Laroche
vendirent les parcelles nécessaires quatre vingts francs (80
francs). Cette étendue était de deux ares quarante trois
centiares.
Le 8 novembre 1874, le Conseil, ayant obtenu une subvention du
département, décida de faire effectuer des travaux, pour
la somme de mille cent vingts francs cinquante centimes (1120 francs 50
centimes),pour l'achèvement du chemin N°2, entre la limite
de Chauffailles et le bourg de Mussy et demanda le tracé entre
le bourg et la Borcelle.
Le 2 février 1875, il approuva l'acquisition pour le même
chemin d'un terrain de M. Jean Marie Laroche, moyennant le prix de
cent soixante francs (160 francs) et cent cinquante cinq francs (155
francs) pour une parcelle appartenant à M.
Barthélémy Jolivet.
La commune acheta encore de Mme Thévenin, le 22 mars 1875, une
parcelle d'un are cinquante et un centiares, moyennant la somme de cent
quatre vingt cinq francs (185 francs).
Le 31 décembre, même année, elle acheta de M.Louis
Bajard, une parcelle moyennant soixante treize francs (73 francs) et de
M. François Laroche une autre parcelle au prix de trente francs
quarante centimes (30 francs 40 centimes).
Le 6 mars 1876, le Conseil décida la rectification du chemin
N°8 entre Châteauneuf et Chauffailles, par la vallée
de Mussy. Ce tracé a été adopté depuis et
le chemin éxécuté, ainsi que le demandait le
Conseil municipal.
Dans sa séance du 27 août 1878, la Commission
départementale approuva le tracé du chemin vicinal
N°2 entre le bourg de Mussy et la limite de Varennes et
déclara d'utilité publique les travaux et l'acquisition
des terrains nécessaires à l'exécution du projet.
Le 10 mai 1879, le Conseil demanda l'autorisation de passer acte avec
huit propriétaires fournissant vingt neuf ares soixante seize
centiares, moyennant le prix de sept cent vingt cinq francs soixante
dix centimes (725 francs 70 centimes). Les travaux furent mis en
exécution.
Le 18 mai de la même année, on décida l'emploi d'un
crédit de trois cents francs (300 francs) à la
construction d'aqueducs sur le chemin vicinal précité
dans la partie récemment ouverte.
Le 14 juin 1885, le Conseil reconnait que la commune a
dépensé neuf mille francs (9000 francs) sur l'emprunt
autorisé pour les chemins en 1870 pour l'exécution du
chemin de Chauffailles à Varennes-sous-Dun.
Le 21 octobre 1888, le Conseil décida de nouveau que le chemin
de grande communication N°8 soit rectifié par la
vallée de Mussy. Entre autre considérant il est dit :
"Que le tracé par la
vallée du Mussy ne présente pas de pente
considérable, que tout en rectifiant avantageusement le chemin
N°8, il a en outre une grande importance pour la desserte des
communes de Châteauneuf, Saint-Maurice, Saint-Martin-de-Lixy,
Chassigny, Mussy et Anglure-sous-Dun et se trouve dans la direction la
plus rationnelle et la plus courte pour les communications entre la
vallée du Sornin, le canton de Monsols et le Beaujolais et
faciliterait les échanges des produits différents de ces
localités et les mettrait en communication avec le chemin de fer
de Châlon à Roanne, par la gare de
Saint-Maurice-lès-Châteauneuf qui se trouve la plus
rapprochée.
Que pour aboutir au point où
le trajet proposé touche le chemin de grande communication
N°71, le chemin se continuant par la vallée est assez bon,
qu'on pourrait le rendre tout à fait bon en l'élargissant
un peu et en y faisant quelques légères rectifications,
la pente étant peu considérable entre le chemin N°71
et Anglure-sous-Dun."
Le 21 novembre de la même année, le Conseil
maintient les considérations présentées dans la
délibération du 21 octobre et demanda l'étude
définitive du chemin dont nous venons de parler et que
l'étude fut faite à sept mètres de la
chaussée entre les fossés.
Le 9 février 1890, le Conseil vota le paiement de la somme de
deux cent soixante quinze francs (275 francs) pour prix de terrain
fourni pour le chemin N°2 par le sieur Claude Millet, dont les
terrains étaient occupés depuis trois ans.
Le chemin de Chauffailles à Varennes-sous-Dun se trouva à
peu près terminé sur la commune, sauf une lacune entre la
Borcelle d'en haut et celle du bas.
Malheureusement, la commune de Varennes s'est peu occupé de ce chemin qui reste à faire sur son territoire.
Le 23 février 1890, le Conseil municipal demanda que le chemin
de Pont-Chevalier, aux Mathys par les Trouillets et le Mont, soit
classé comme chemin vicinal, afin qu'on y put faire les
réparations nécessaires.
Le 5 octobre 1890, le Conseil renouvela cette demande et demanda en
outre le déclassement du chemin N°6 entre le hameau des
chefs et la rencontre du chemin venant du hameau du Mont.
Le 20 novembre 1890, la Commission départementale approuva le
classement de ce chemin entre le N°6 et le chemin N°2. Ce
chemin fut classé sous le N°7 avec une largeur de cinq
mètres entre les fossés. Le déclassement du chemin
N°6 fut approuvé.
En 1894, les chemins N°2 et 3 furent légèrement
déviés en raison de la construction de la voie
ferrée.
Cependant, le chemin N°7 présentait, avant d'arriver au
hameau des Trouillets, une rampe s'élevant jusqu'à quinze
pour cent et la rectification était souhaitée depuis
longtemps par les intéressés.
MM.
Durix et Vouillon, ayant offert gratuitement leurs terrains, le Conseil
municipal, par délibération du 17 novembre 1895, vota cette
rectification entre le hameau des Trouillets et la croix de ce nom et
accorda en échange l'ancien chemin aux propriétaires riverains. Le
projet de rectification fut approuvé par la commission départementale,
le 26 novembre 1896.
Dans sa séance du 19 août 1900, le Conseil vota
la rectification entre le viaduc de Mussy et le hameau des Bajards, du
chemin de Chassigny à Saint-Igny-de-Vers pour éviter la forte rampe se
trouvant en face la maison Gauthier.
Le tracé a été approuvé par
délibération du 25 août 1901 et une imposition de dix centimes
additionnels a été votée pour deux ans pour payer les terrains
nécessaires pour son exécution. Le terrain fourni par M. Jean Marie
Gauthier fut acheté neuf cents francs (900 francs). Il reste encore en
1902 quelques terrains à acheter. Peut-être la rectification
deviendra-t-elle plus considérable lorsque les ressources de la commune
le permettront
Quoiqu'il en soit, la partie la plus défectueuse du
chemin est réparée près du hameau de la Fabrique et se trouve
maintenant en bon état.
Ces
pièces étant amarrées chacune à un cable de
levage, à 0,60 mètre de leur extrémité
supérieure, puis montées jusqu'à ce que les 2/3
environ de,leur longueur dépassât le plancher. Le cable du
petit treuil, qui passait sur la poulie en tête de la bigue,
était attaché à 1,70 mètre environ du pied
de la pièce, chaque vau était alors levé et
tiré par les cordages puis descendu à sa place et
boulonné.
15 - MOISE SUPÉRIEURE
Cette moise était montée et mise en place comme l'avait été la première.
16 - VAUX DE TÊTE
Pendant que l'on plaçait à la main et que l'on clouait les petits potelets au-dessus des contrefiches, les ouvriers du bas amarraient l'un des vaux de tête à 0,60 mètre au-dessous de son milieu, de façon à ce que monte ce dernier le pied en haut. Lorsqu'il était arrivé au-dessus du plancher, l'extrémité supérieure (qui se trouvait en bas) était amarrée au palan central. Le treuil et le palan se levaient alors jusqu'à la hauteur nécessaire, il reprenait la position qu'il devait avoir, puis était descendu dans ses assemblages. Le vau symétrique était placé et le levage de la première ferme était terminé.
17 - DEUXIÈME FERME ET FERMES SUIVANTES
Le montage de la deuxième ferme et de la ferme suivante
s'effectuait, comme il a été dit ci-dessus, en ripant
successivement le tréteau en dehors de la ferme à lever,
elles étaient contreventées provisoirement par des
planches clouées sur les vaux.
La troisième ferme était posée pour éviter
que le tréteau tombât en porte à faux, on le
retournait pour monter d'abord la sixième ferme, puis la
cinquième et enfin la quatrième. Pour cette
dernière, on était même obligé de supprimer
les deux contrefiches des montants du tréteau, ceux-ci
étaient alors amarrés au pied de la troisième
ferme en arrière. On montait ensuite et on plaçait
à la main les croisillons des poinçons et les liernes des
arbalétriers supérieurs, puis on démontait le
tréteau et les pièces en étaient descendues avec
l'un des cables de levage.
18 - MONTAGE DES COUCHIS
Pour effectuer ce montage, une écoperche d'environ sept
mètres était placée verticalement sur la moise
supérieure de la quatrième ferme, puis haubannée
et solidement attachée à la contrefiche et à
l'arbalétrier supérieur, en faisant passer l'un des
cables de levage sur une poulie fixée au sommet de
l'écoperche et l'on montait les couchis par paquets de dix
à douze. Ils étaient disposés partie sur le
cintre, partie sur le plancher des moises, puis mis en place. On
montait ensuite les plaques de serrage et les boulons restant à
placer.
Pendant la pose des couchis, les avant-becs étaient
démontés. Les pièces des couchis, placées
sur la pile avant y étaient laissées pour être
remontées en retournant l'appareil, qui devaient servir au
levage du cintre suivant ; les pièces légères des
couchis, placées sur la pile arrière, étaient
transportées sur la pile avant du nouveau cintre à lever,
en passant sur le plancher du cintre posé et sur la passerelle
volante à la suite, tandis que les pièces plus lourdes
étaient descendues à terre, de même que le treuil,
pour être remontées plus loin.
Il y a lieu de remarquer que pendant les diverses opérations qui
ont été décrites ci-dessus les planchers
établis, soit sur cables, soit sur les moises
inférieures, devaient être placées suivant les
exigences du travail et le levage de telle ou telle ferme.
Les travaux ont été commencés en mars 1892 et les
maçonneries le 2 juin suivant. Pendant cette première
campagne, on a exécuté la plus grande partie des fouilles
et 18000 mètres de maçonnerie.
En 1893, on a terminé les fondations, élevé une
grande partie des piles et construit deux voûtes. Le cube de
maçonnerie, exécuté pendant cette deuxième
campagne, a été de 28000 mètres.
En 1894, les piles et les voûtes ont été
terminées et au printemps de 1895, on a posé les plinthes
et achevé les travaux accessoires. Les travaux, dans l'ensemble,
se sont élevés à trois millions de francs (3 000
000 fancs).
Le prix du mètre superficiel d'élévation est de
cent trente francs cinquante centimes (130 francs 50 centimes).
M.M. Veysseyre aîné et Veysseyre Henri ont
également construit le viaduc de Gothard sur le Sornin,
près la Clayette, sur la ligne de Grenoble à Gap, celui
de Gien, le tunnel de la plaine sous Marseille, le tunnel du
Creusot, un viaduc près de Rouen, le viaduc
d'Issy-les-Moulineaux et divers lots de chemin de fer.
Ils ont construit vingt deux viaducs, faisant ensemble une longueur de
6210 mètres, percé trente tunnels ayant ensemble 6587
mètres et 560 kilomètres de pose de voie et de balastage
et de grands travaux au port de Marseille.
Ils ont obtenu, en 1889, à l'Exposition Universelle de Paris,
une médaille d'or et en 1894, à l'Exposition d'Anvers, un
diplôme d'honneur. En quarante ans, de 1860 à 1900, ils
ont construit des travaux pour soixante millions (60 millions), soit
une moyenne d'un million et demi par année (1 million 500 mille
).
Il est assez difficile de reproduire, d'une manière exacte, le
langage des habitants de la commune de Mussy-sous-Dun, parce que ce
langage varie d'un hameau à l'autre et d'une famille à
une autre. En général, le patois du pays tend de plus en
plus à se rapprocher du français. Deux choses y
contribuent ,d'abord les écoles et ensuite le service militaire
et les relations de plus en plus fréquentes avec le dehors.
Grâce au chemin de fer, ces relations deviennent encore plus étendues et le patois se francisera davantage.
Ce patois, à l'exception de quelques mots, est facilement
compréhensible pour les étrangers de la région.
On remarquera que le plus souvent les mots terminés en ge se prononcent dze en patois.
Exemple : "Je mange du fromage" se prononce "dze mandze du fromadze."
Les mots terminés par "eur" se prononcent souvent "ou" et quelquefois "eu".
Exemple : "Un menteur, un voleur" se prononcent "un mentou, un voleu" ou plutôt "in mentou, in voleu".
La terminaison "ure" se prononce souvent "eur".
Exemple : "le mur"," le meur".
Une grande quantité de mots français, même d'un usage fréquent, ne s'emploient pas dans le langage des habitants et n'ont pas d'équivalents en patois.
Ceci dit, nous allons donner un petit dictionnaire de la prononciation des mots les plus fréquemment employés en patois. Nous ne citerons que rarement ceux qui se prononcent en patois comme en français, en commençant par les noms, puis nous examinerons les autres parties du discours.
xxx
Dans la prononciation, le son "ch" est souvent confondu avec le son "se".
On dit : "une limace" ou "une limache".
C'est une des difficultés principales qu'on éprouve
pour apprendre l'orthographe aux élèves qui
étudient le français. Il en est de même de la
terminaison "ge" et de la terminaison "ze" qui est souvent confondue.
Exemple : "masure" est souvent écrit par les élèves qui n'y sont pas encore habitués "majure". Au contraire, "majeur" sera écrit "maseur".
L'ARTICLE
Peut-être si cet essai est conservé après nous,
le lecteur sera curieux de connaître quelques renseignements
biographiques sur celui qui a tenté de raconter les principaux
évènements qui se sont passés dans la commune.
Un autre que nous pourra peut-être reprendre ce travail et le
perfectionner. Quoiqu'il en soit, nous allons donner une courte notice
sur nous, pour le cas où cela pourrait intéresser
quelqu'un malgré les défauts de ce petit ouvrage.
UN ARTICLE DU SUPPLÉMENT DU PETIT JOURNAL
SUR MUSSY-SOUS-DUN ET SON VIADUC
Simon Levral a fait comme tant
d'autres, il a pris quelques jours de vacances pour respirer un air pur
et balsamique, un air que la Grande Exposition avec toutes ses
merveilles n'est pas capable d'offrir à ses visiteurs.
Elle est l'exposition comme la plus
belle fille du monde, laquelle ne peut donner, comme vous savez, que ce
qu'elle a. J'espère qu'elle ne s'offusquera pas de la
comparaison notre superbe foire mondiale, battant fièrement son
plein à cette heure avec les faveurs d'un automne tiède
et lumineux et celle d'une multitude ravie fourmillant à travers
ses palais , ses pavillons, ses galeries, se délectant à
ses fêtes. De longtemps elles n'auront leurs égales.