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PRÉFACE DU LIVRE

Merci à la famille de m'avoir fait l'honneur et le plaisir de
préfacer le récit de la campagne militaire du Poilu Pierre-Marie
BRAILLON, Gueule-cassée 1914/1918 des suites d'une guerre qui
l'avait profondément marqué. Ces souvenirs ancrés au plus profond
de son être, c'est à l'âge de 80 ans, 6O ans après les faits, qu'il a
écrit de mémoire et en détails tous les épisodes vécus pendant cette
terrible guerre, un enfer inimaginable, un carnage sans précédent
qui a duré quatre interminables années.
Né en 1894, il avait donc 2O ans en 1914 à la déclaration de
guerre. Il a mené le combat infernal du début à la fin puisqu'il a
été victime d'une terrible blessure quelques jours seulement avant
la capitulation allemande, le 11 octobre 1918. On pourra toujours
penser que né en 1927, je ne suis pas très habilité à parler de
cette époque. Sans m'impliquer dans ce récit, les détails et propos
rapportés par l'auteur n'en sont que plus évocateurs. Si j'ai accepté
d'écrire cette préface, c'est en raison de la connaissance et de l'estime
que j'ai pour cet homme, Giblotin d'origine, aîné d'une famille de
9 enfants, très attaché à sa commune. Il fut l'initiateur de plusieurs
animations dans diverses associations : premier prix cycliste en 1914,
Comité des Fêtes , Assurances Mutuelles du Sud-Est (maintenant
Groupama) et j'en passe... Il assura plusieurs mandats au conseil
municipal. Personnellement, j'ai eu le plaisir d'en partager un avec
lui le doyen d'une équipe dont j'étais le benjamin. Pendant plusieurs
années il assuma la fonction de Maire, et fut à l'origine de nombreux
aménagements communaux et notamment l'adduction d'eau et le
renforcement du réseau électrique. Son témoignage de courage et
de confiance en la vie ont forcé mon admiration pour cet homme.
Il est revenu de la guerre à Noël 1919, handicapé et complètement
défiguré. Mais volontaire et courageux, il reprend le travail, crée
une entreprise, se marie et fonde un foyer. Rien ne semblait
l'effrayer. Il restait optimiste et répondait avec un brin d'humour à
l'interlocuteur lui parlant de problèmes ou de catastrophes : " ça va
s'arranger, on en a bien vu d'autres". Que l'on se souvienne ! Que
l'on ne fasse plus la guerre ! Merci Pierre-Marie ! Merci à tous vos
semblables sacrifiés pour notre liberté.

Jean GRISARD
Maire Honoraire